Durant deux semaines (19 mars au 5 avril), le tribunal militaire était suspendu à la présentation des pièces à conviction, dans le cadre du procès du putsch manqué du 16 septembre 2015. La diffusion des conversations interceptées et des enregistrements vidéo ont permis de revoir l’ex RSP, de triste mémoire, dans sa mission de saccage du pays, imposant la terreur et distribuant la mort. Les avocats de la défense ont balayé du revers ces pièces en criant à la manipulation des messages et au montage.
L’audience reprend ce mardi, 9 avril 2019 avec le passage à la barre des victimes citées par la partie civile. Dans leur souffrance indicible, les rescapés des violences du putsch vont se succéder au tribunal pour livrer leur récit émouvant, poignant et glaçant du film de guerre qu’ils ont vécu et enduré depuis cette période noire de septembre 2015.
Devant les médias nationaux et internationaux, le Général Diendéré affirmait ceci « mon plus grand tort a été de faire ce coup d’État ». Son plus grand coup, lui et son acolyte Bassolé est d’avoir réussi à nous faire avaler des couleuvres au procès.
Il est impératif de donner à ce procès inédit dans l’Histoire du Burkina, une résonance pédagogique et une robustesse d’Iron Biby, ce burkinabè champion du monde du log lift (sport de force), pour qu’il soit le vecteur du débat sociétal en cours sur la réconciliation nationale
Ag Ibrahim Mohamed
