Les inégalités : ce mal qui continue de ronger notre société !

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Les -inégalités- ce- mal- qui- continue- de- ronger- notre- société

L’une des aspirations profondes de l’être humain est de parvenir à une vie épanouie, dans un environnement où les valeurs de justice et égalité règnent au quotidien. Malheureusement, ce désir ardent reste toujours un projet qui tarde à se réaliser. L’on retiendra que l’un des principaux obstacles demeure le phénomène des inégalités, présents dans tous les domaines de la vie. Selon plusieurs études réalisées par des organisations non gouvernementales, le Burkina Faso, n’est pas en marge de cette triste réalité. A travers cet article, FasoPiC, présente l’état des lieux des inégalités dans   trois secteurs au Burkina Faso.

On entend par inégalités, la répartition inégale du pouvoir, des ressources et des opportunités entre les personnes et les groupes sur la base de critères tels que la classe sociale, la religion, la caste, l’âge, le fait de vivre avec un handicap, l’ethnie, le niveau d’instruction, l’origine géographique, et le sexe.

A en croire les données et des études récentes des structures telles que : l’INSS et de l’INSD, et des organisations comme l’OCDE, le PNUD, l’UNESCO, la Banque Mondiale, le FMI, l’Organisation Mondiale du Travail, Oxfam ou la Coalition l’Education pour tous, il ressort que les inégalités au Burkina Faso, sont criardes et sont présentes dans tous les domaines. Dans cet article, nous vous présentons la réalité sur le phénomène des inégalités dans le secteur économique, le secteur de la santé, le secteur eau et assainissement, au Burkina Faso.

Les inégalités dans le domaine économique

  • Bien que le Burkina Faso ait connu un rythme de croissance moyen de 5,7% au cours des dix dernières années, les dernières données disponibles indiquent que les 20% les plus aisés concentrent encore 44 % des revenus, tandis que 80% de la population se partage les 56% Et selon les études du FMI, un tel niveau d’inégalité réduit le taux de croissance du pays par au moins 1% par an.
  • En zones rurales, 47,5% de la population vit encore en dessous du seuil de la pauvreté (Estimé en 2014 à 153 530 FCFA/an soit environ 421 FCFA /jour selon l’INSD), contre seulement 13,7% en milieu urbain.
  • 1 personne sur 2 deux, vit en dessous du seuil de la pauvreté dans les régions de l’Est, du Centre-Nord et du Centre-Ouest.
  • Dans les régions de la Boucle du Mouhoun et du Nord, respectivement 6 et 7personnes sur 10 vivent en dessous du seuil de pauvreté. En revanche, moins d’une personne sur 10, vit sous le seuil de la pauvreté dans la région du centre.
  • Le revenu annuel moyen des hommes ayant un emploi est près de 3 fois plus élevé que celui des femmes.
  • 31,5% des agriculteurs sont propriétaires de leurs terres contre 7,4% des agricultrices.

Inégalités dans le domaine santé-eau et assainissement

 

  • 1 habitant de la région du Centre-Est vit, en moyenne 15 ans de moins que 1 concitoyen de la région du Centre et 5 ans moins que la moyenne nationale.
  • 1 habitant de la région Centre dispose d’un centre de santé à 2,8 km environ, cette distance atteint le double pour les habitants du Centre-Est, du Centre-Sud, du Centre-Ouest et du Centre-Nord, et plus du triple pour les habitants de l’Est et du Sahel, qui doivent parcourir plus de 10 km pour accéder à un centre de santé.
  • Seulement 3 ménages sur 10 parmi les 10 % les plus pauvres se trouvent à moins de 30 minutes du service de santé le plus proche, contre près de 7 sur 10 pour les ménages les plus aisés.
  • A Ouagadougou, le taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans en zone non lotie est 2 fois supérieur qu´en quartier loti.
  • L’accès à l’eau, un élément clé pour la prévention de la propagation de maladies telles que la Covid-19, reste encore très inégal. En 2019, seulement 68 % des habitants des zones rurales avaient accès à des sources d’eau potable, contre 96 % des citadins.
  • En 2019, pour les régions de l’Est, des Hauts-Bassins, du Sahel et des Cascades, environ 4 personnes sur 10 n’avaient pas accès à l’eau potable dans les villages desservis.
  • Selon l’OMS / UNICEF, en 2017, parmi les 20 % des citadins les plus pauvres, 33,3 % pratiquaient encore la défécation en plein air, tandis que 30,6 % des personnes les plus pauvres n’avaient accès qu’à un assainissement limité ou non amélioré.
  • En milieu urbain le m3 d´eau potable fait 188 F contre 500 F en milieu rural.

  

Cette situation qui n’est pas sans conséquences, dans la mesure où Les inégalités maintiennent les démunis dans la pauvreté et l’impuissance, tout en privant des millions de personnes de leurs droits. Au regard donc de l’ampleur du phénomène, avec ses multiples inconvénients, les autorités et les ONG doivent redoubler d’efforts dans leurs différentes actions, afin de réduire les inégalités pour le bonheur des populations démunies.

MICHEL CABORE

 

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