[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Les groupements de jeunesse Ginna Dogon et Tabital Pulaaku (Peul) ont décidé d’œuvrer pour l’entente et la paix entre les deux communautés après les violences intercommunautaires qui ont entrainé une dizaine de décès et poussé près de 3.000 personnes à se réfugier au Burkina Faso.
Face à la presse le mardi 17 avril, les jeunes Dogon et Peul ont décidé de se parler sans détours en plaçant leur rencontre sous le thème : « Jeunesse Ginna Dogon et Tabital Pulaaku sur la situation sécuritaire dans la région de Mopti ».
Les deux organisations ont indiqué que Dogon et Peul sont des peuples qui vivaient en harmonie depuis des générations. Cette poussée de violence est donc à mettre au crédit de la situation de crise que vit le Mali.
Une crise qui a débuté dans le nord et qui a gagné progressivement les régions du centre dont les principales villes sont Mopti et Ségou.
Les jeunes constituent l’espoir de la survie des deux communautés et il est important qu’elles apprennent à cohabiter en évitant de promouvoir la stigmatisation indiquent Ginna Dogon et Tabital Pulaaku.
« Tout Dogon n’est pas dozo et tous les Peuls ne sont pas djihadistes » ont tenu à rappeler en cœur Casmir Somboro et Ibrahim Dicko, les présidents des deux organisations.
Les jeunes doivent donc être des acteurs de la cohabitation pacifique dans le respect de la diversité socio-culturelle de chaque peuple.
Amadou Ba, un membre de la jeunesse Tabital Pulaaku a invité tous les jeunes Dogon et Peul à déposer les armes et à cultiver l’harmonie en évitant de relayer sur les médias sociaux les rumeurs, les messages de haine et de violence.
Les organisations Ginna Dogon et Tabital Pulaaku se donnent une mission de réconciliation et invite les autres ONG et associations actives dans la région du centre et principalement à Mopti et à Ségou à se joindre à cette initiative.