L’immigration gagne du terrain chaque jour. Bien qu’elle soit une bonne chose pour les pays hôtes et départ, l’immigration a aussi des inconvénients si elle n’a pas suivi les règles. Passer par l’humour pour sensibiliser les jeunes africains, c’est le projet que le duo zongo et Tao programme pour les jours à venir. Reçu sur le plateau de Fasopic TV, l’artiste humoriste Mareshal Zongo nous en parle en long et en large.
FasoPiC : Un Zongo Ivoirien avec l’accent que tu exprimes, ça n’arrive pas tous les jours, on dira que vous êtes chez vous au Burkina Faso ?
Lorsque je suis au Burkina Faso je me sens chez moi, je suis à la maison.
FasoPiC : Quand on voit Zongo, on pense à son binôme TAO, et la série de sketchs. Comment se porte le groupe et quel bon vent vous emmène à Ouaga en ce début de nouvel an ?
Le Duo Zongo et Tao se porte très. Après 25 ans d’existence, il est souvent important de se renouveler, se mettre à l’épreuve pour se projeter ou entamer d’autres projets. Si non le duo se porte bien et la preuve est que Tao était à Ouagadougou il n’y a pas longtemps puisque nous avons fait le spectacle « Hakuna Matata » ensemble le 30 décembre 2020. Il faut dire qu’aujourd’hui je suis à Ouaga pour un projet de création d’un spectacle de conte dénommé ‘’suupim’’ avec le conteur professionnel KPG.
FasoPiC : Quels sont les thèmes favoris de vos spectacles en ce moment ?
En ce moment je travaille sur un spectacle appelé « immigration kabako » ou les douleurs l’immigration clandestine. Je sais que c’est un sujet très difficile à traiter mais par chance j’ai eu la possibilité pour aller l’écrire en France en 2019. Et c’est en 2020 que les activités devraient commencer mais l’avènement de la Covid-19 a tout chamboulé. Moi je travaille sur du tout, et le dernier one man show s’appelle « attention je me marie ». Il parle de la vie en société, la vie de couple et a été traité en humour.
FasoPiC : Quels sont les projets de l’humoriste Zongo pour nous arracher un fou rire en Afrique ?
Je donne des formations à des jeunes humoristes un peu partout en Afrique. Quand on est artiste il faut toujours produire du contenu pour faire plaisir à ton public. Mais maintenant comme on prend de l’âge et qu’on ne peut plus faire de l’humour, nous avons le devoir de monter des spectacles qui au-delà du rire laissent des traces dans l’esprit des gens.
Il faut toujours soulever des questions dans la société et c’est pourquoi nous travaillons sur l’immigration qui est un sujet assez délicat. En effet, il y a assez de jeunes africains qui partent au péril de leur vie, vers l’Europe pour chercher de meilleures conditions de vie. Alors, si ces jeunes continuent d’y aller, à qui appartient la faute ? Les pays africains ou ceux d’Europe ? Là, chacun a sa part de responsabilité. Les gens ont besoin d’assurance pour rester sur place pour se développer. Ces jeunes quittent leurs pays parce qu’ils ont besoin de vivre.
Retranscrit par Nicolas BAZIÉ