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« L’ETA a décidé de mettre fin à son cycle historique et à sa fonction, mettant un terme à son parcours. En conséquence, l’ETA a dissous complètement toutes ses structures et considère son initiative politique terminée », affirme cette lettre écrite en basque et portant l’emblème de l’organisation, un serpent enroulé autour d’une hache.
Un membre du gouvernement basque a déclaré à l’AFP que cette lettre n’était pas encore l’annonce définititive de la dissolution de cette organisation considérée comme terroriste par l’Union européenne. Il a précisé attendre cette annonce pour jeudi, vraisemblamement sous la forme d’une vidéo envoyée à la BBC.
« Cette une lettre que l’ETA a envoyée à des personnalités et des organisations qui ont participé il y a sept ans à la déclaration de Aiete », une initiative internationale qui a débouché en octobre 2011 à l’abandon définitif de la violence par l’organsiation clandestine, a expliqué cette source.
Elle est destinée à assurer à ces personnalités, dont l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, que sa décision de se dissoudre est ferme, a-t-il ajouté.
L’ETA, formée en 1959 sous la dictature de Francisco Franco, a fait au moins 829 morts et des milliers de blessés dans une campagne d’attentats en Espagne et en France pour l’indépendance du Pays basque et de la Navarre de 1968 à 2010.
Dans sa lettre, l’ETA affirme que Euskal Herria, le territoire dont elle réclame l’indépendance, reste « en conflit avec l’Espagne et la France ». « Le conflit n’a pas commencé avec l’ETA et ne se termine pas avec la fin du parcours de l’ETA », affirme-t-elle.