Les acteurs culturels, les gérants de maquis, bars et boîtes de nuit et les travailleurs de nuit en général sont montés au créneau pour exiger la levée du couvre-feu. Ils l’ont fait savoir lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 28 mai 2020.
« Le couvre-feu nous empêche de faire notre travail », c’est ce qu’a laissé entendre Hervé Honla et ses camarades qui exprimaient leur mécontentement face au maintien du couvre-feu, qui selon eux n’est plus légitime. « Nous ne sommes pas contre qui que ce soit et nous ne voulons pas nous comparer avec quelqu’un, nous demandons simplement aux autorités de nous laisser faire notre travail », a laissé entendre Aziz Tiemtoré, promoteur culturel, de bars et boîtes de nuit et l’un des géniteurs de cette sortie médiatique.
A en croire ces acteurs de nuit, le maintien du couvre-feu après la réouverture, des marchés, des églises et mosquée n’est pas légitime. En maintenant le couvre-feu c’est comme si le gouvernement ne considère pas ce secteur pourtant il fait gonfler les caisses de l’État tout comme les autres activités, ont-ils dit. Ainsi, ils donnent un ultimatum de 72h au gouvernement pour la levée du couvre-feu.
Cependant les acteurs de nuit se disent être conscients de l’existence de la maladie et sont prêts à respecter les mesures barrières édictées par le gouvernement. Pour cela, Hervé Honla et ses camarades appellent le gouvernement à la table de négociation enfin de trouver un terrain d’entente pour la levée du couvre-feu. Aussi, les acteurs de nuit exigent de l’État une marque de considération car les activités de nuit rapportent beaucoup d’argent au pays.
Par ailleurs, Hervé Honla et ses camarades envisagent employer les mesures fortes si leur demande n’a pas été satisfaite. Pour rappel, le mardi 26 mai dernier, des acteurs de nuit de Bobo Dioulasso avait aussi manifesté leur mécontentement face au maintien du couvre-feu.
Aubin OUÉDRAOGO