Liban: six femmes au nouveau Parlement

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Le nouveau Parlement libanais comprendra six élues, une augmentation modeste mais remarquée par rapport aux quatre femmes députées qui siégeaient dans l’hémicycle depuis 2009.

Le scrutin du 6 mai a connu un nombre record de 86 candidates, réparties à travers les listes des partis et formations politiques – à l’exception de celles du mouvement chiite Hezbollah.

Voici un aperçu des députées au sein de la nouvelle Assemblée libanaise, qui compte 128 élus.

Paula Yacoubian

Fille d’un survivant du génocide arménien, âgée de 42 ans, Paula Yacoubian a longtemps animé une émission politique sur la chaîne du Premier ministre Saad Hariri, avant de démissionner pour faire campagne.

La journaliste va désormais faire son entrée au Parlement, pour représenter la capitale Beyrouth.

Après avoir rejoint une coalition de la société civile, « Koullouna Watani », c’est l’unique candidate de ce camp à pouvoir se réjouir d’une victoire.

« C’est ça le vrai changement, la vraie opposition », a-t-elle déclaré à l’AFP lors de sa campagne.

Roula Tabsh

L’avocate Roula Tabsh fait également son entrée au Parlement, après avoir fait campagne sur la liste du Courant du Futur du Premier ministre Hariri.

Mme Tabsh s’est engagée à défendre les droits des femmes au Parlement, notamment celui d’accorder la nationalité à ses enfants pour les Libanaises mariées à des étrangers.

La victoire de Roula Tabsh et de Paula Yacoubian portent à deux le nombre d’élues dans la capitale.

Bahia Hariri

Sœur de l’ex-premier ministre Rafic Hariri et tante de l’actuel Premier ministre Saad, Bahia Hariri a conservé le siège qu’elle occupe dans le district de Saïda, dans le sud du Liban.

À 65 ans, elle a obtenu quatre mandats de députée et a été ministre de l’Education. En 2003, le président français Jacques Chirac lui a remis la Légion d’honneur.

Mme Hariri est membre du cercle restreint du Premier ministre. Sa vie a été bouleversée par l’assassinat de son frère en 2005.

Depuis, elle n’a plus jamais dérogé au port du foulard blanc traditionnel qui couvre ses cheveux.

Sethrida Geagea

Epouse du chef du parti chrétien des Forces libanaises (FL) Samir Geagea, l’actuelle députée, âgée de 50 ans, va servir un second mandat comme représentante du district de Bcharré (nord).

Elle a dirigé les FL durant les onze années de détention de son mari, entre 1994 et 2005, en plein occupation militaire syrienne du Liban.

Cette politicienne est perçue comme représentant la ligne dure des FL: elle est souvent accusée d’être anti-musulmane.

Inaya Ezzeddine

Pathologiste de formation, Inaya Ezzeddine, âgée de 57 ans, a déjà été ministre de la Réforme administrative, mais son entrée au Parlement fait sensation.

Il s’agit, en effet, d’une première pour la ville portuaire de Tyr (sud), majoritairement musulmane, et qui n’a jamais eu de représentante femme au sein de l’hémicycle.

Mme Ezzeddine appartient au mouvement Amal, un puissant parti chiite allié du Hezbollah qui n’avait jamais présenté de candidate auparavant.

La nouvelle élue est divorcée et mère de deux filles.

Dima Jamali

Cette professeure universitaire élue pour la première fois est originaire de Tripoli (nord), deuxième ville du pays.

Fille de l’ancien maire de la ville, elle s’est présentée sur la liste du Courant du Futur.

« Nous avons une opportunité historique d’élire de nouveaux visages à Tripoli », a-t-elle déclaré dans une vidéo de campagne à la veille des législatives.

Les femmes aux urnes

Les femmes représentaient 50,8% des électeurs inscrits pour le scrutin, selon les Nations unies.

Parmi les principales perdantes des législatives figure Joumana Haddad, écrivaine et militante, qui s’est présentée à Beyrouth.

Dans le district conservateur de Akkar, dans le nord, une liste regroupant exclusivement des femmes a également tenté sa chance.

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