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Libération de Safiatou Lopez: Le collectif dignité et liberté tire sur la sonnette d’alarme

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Le collectif dignité et liberté a tenu une conférence de presse le mercredi 5 décembre 2018 à Ouagadougou. L’objectif était d’informer l’opinion publique sur les manœuvres politiques du régime en place pour maintenir Safiatou Lopez, prisonnière d’opinion en détention.

Cela fait trois mois environ, que Safiatou Lopez est locatrice de la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Le mobile de son arrestation est celui d’une tentative de déstabilisation du régime en place. A cette accusation, le collectif dignité et liberté pour safiatou Lopez oppose un niet catégorique et confie que celle-ci est détenue de façon injuste et qualifie cela de manœuvre politicienne du régime en place pour maintenir une prisonnière d’opinion en détention.

« A l’arrestation de dame Lopez, ni l’opposition politique, ni les organisations de défenses des droits de l’homme, ni les médias, encore moins le citoyen lambda, n’a été convaincu par les motifs de cette arrestation. Mais chacun avait fait confiance à la justice pour élucider la question et situer l’opinion sur la véracité des faits » a laissé entendre Abraham Badolo. Ainsi, trois mois après son incarcération, le collectif dit être au regret de dire que la justice n’a pas pu apporter des éléments de l’existence d’une telle opération de déstabilisation qui impliquerait dame Lopez.

Par ailleurs, il soutient qu’il a trop tôt eu raison de douter que les motifs évoqués pour arrêter sa camarade de lutte ainsi que les accusations portées contre elle étaient un montage grotesque et qu’il ne pourrait s’agir, ni plus, ni moins qu’une traque politico-judiciaire à l’instar de d’autres affaires similaires bien connues telle l’affaire Auguste Barry et Naim Touré. A l’heure actuelle, le dossier de Safiatou Lopez est resté en l’état dans une vacuité totale, ce qui a permis à ces avocats de demander une liberté provisoire, qui s’est vue rejeter par la justice. Ce faisant, le collectif dénonce cet état de fait et dépeint les conditions de vie de la détenue qui semble avoir raison d’elle et dégradant continuellement sa santé.

En d’autres termes, elle est détenue à la MACO alors que sa place c’est à la MACA selon le collectif. Egalement il poursuit en disant qu’elle est poursuivie par la justice militaire et non par le tribunal de grande instance de Ouagadougou. Il s’interroge donc sur le fait qu’elle fasse l’exception à la règle et traitée différemment des autres prévenus de la justice militaire.

Au stade actuel, Safiatou Lopez serait dans une chaise roulante dans une clinique de la place et s’est vue refuser toute visite venant des hommes de médias, ce que le collectif trouve curieux et injuste.

Flore KINI (stagiaire)

Annick KABORE

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