[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Georges Weah a annoncé lundi un train de mesures monétaires et fiscales, six mois après son élection à la présidence sur des promesses de développement économique du pays grâce au secteur privé et de lutte contre la corruption. Le président du Libéria entend enrayer la chute du dollar libérien et lutter contre une inflation galopante.
Six mois après son accession à la tête du pays, Georges Weah est confronté à une chute vertigineuse de la monnaie nationale. Mi-juillet, il faut quelque 160 dollars libériens pour obtenir un dollar américain, contre seulement 100 en juin 2017. Une baisse de 60 % du dollar libérien sur un an qui a entraîné une augmentation des prix, notamment des denrées de base.
Quant à l’inflation, elle est passée de 17 % à 21 % entre février et juillet, selon le président libérien. Et comme le dollar américain et le dollar libérien cohabitent au Libéria, Georges Weah a décidé d’injecter d’urgence dans l’économie, via la Banque centrale, « 25 millions de dollars américains, afin d’éponger la liquidité excessive de dollars libériens ».
Mais il a prévenu qu’il faudra du temps pour « trouver des solutions durables aux défis macroéconomiques » que le pays doit relever. Malgré d’importantes ressources, notamment le minerai de fer, l’hévéa et le palmier à huile, la majeure partie des Libériens manquent de services de base, comme l’électricité, l’eau courante et l’accès à l’éducation.
Sans préciser le calendrier, le chef de l’Etat a également indiqué que son plan de développement stratégique – promis pendant la campagne électorale de 2017 et destiné particulièrement à combattre la pauvreté – sera bientôt présenté publiquement.