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La poésie, l’art de s’exprimer à travers des vers est un domaine de la littérature assez complexe au point que certains la considère comme un don inné. Un domaine où la maitrise du français est plus que nécessaire. Il y’a surtout le sens du rythme et de la rime qui rend particulier l’expression du poète. A Nouna, chef-lieu de la province de la Kossi dans la Boucle du Mouhoun, un jeune homme excelle pourtant dans cet art. Issa Mada Dama, Instituteur de formation manie avec dextérité les mots et force l’admiration. Nous sommes allés à sa rencontre le jeudi 12 septembre 2019. Lisez !
FasoPic (FP): Présentez-vous à nos lecteurs ?
Issa Mada Dama (IMD) : Je suis Dama Issa, né le 12 avril 1989 à Nouna. Je suis originaire de Pa, un village situé à douze kilomètres à l’ouest de Nouna. Le pseudonyme Issa Mada Dama répond à un besoin de me sentir artiste. Je suis instituteur en service à Kakin dans la circonscription d’éducation de base de Nouna 1 et correspondant du journal l’Observateur Paalga dans la Kossi.
FP : A quand remonte vos débuts en poésie ?
IMD : C’est une longue histoire. En 1997, mes parents étaient obligés de m’amener dans un village, loin du nôtre pour que je puisse commencer les études, vu que mon village n’avait pas encore d’école. Benjamin de ma famille, je m’éloignais ainsi de l’affection d’une mère qui me chérissait tant. Pour combler ce manque, j’écrivais des lettres à ma mère que je n’envoyais d’ailleurs jamais, puisqu’elle ne sait lire. C’est donc depuis l’école primaire que j’écrivais plein de choses. La poésie, j’ai commencé à m’y intéresser en 2005 lorsque je fréquentais la classe de 4e au lycée provincial de Nouna.
FP : Comment est née en vous cette passion de faire de la poésie ?
IMD : En novembre 2005, je venais de remplir un cahier de 200 pages avec une compilation de proverbes et de phrases célèbres que j’entendais au quotidien et d’autres que j’inventais. Le fameux cahier a fait le tour de la classe et presque du lycée. C’est réconforté par ce succès que j’ai ouvert un autre cahier. Il fallait quelque chose de mieux que le précédent. C’est là que j’ai tenté de faire des vers et c’est devenu un jeu, un passe-temps, une passion. Pour l’anecdote, je me suis amusé à écrire un acrostiche avec les initiales du nom d’un de mes professeurs en classe de terminale. Il s’en ai suivi une forte demande de dédicaces à raison de 300 FCFA l’unité.
FP : Quels sont les thèmes que vous abordez dans vos écrits ?
IMD : Au début, j’évoquais beaucoup les délices et les chagrins d’amour. Aujourd’hui, j’aborde plus les maux qui minent la société dans mes vers. La solidarité, l’amour du prochain, la cohésion sociale, la persévérance sont entre autres les valeurs que je défends dans mes écrits. J’ai déjà quatre recueils de poèmes et un autre pour enfant. Aucun de ces ouvrages n’est pour l’instant édité. C’est sur les réseaux sociaux, notamment facebook que j’ai un lectorat assez large, vu que les moyens pour les mettre sur le marché me font défaut pour le moment.
FP : Est-il donné à n’importe qui d’être poète ?
IDM : Je pense que oui. Seulement, il faut du dévouement, de l’exercice et de la patience.
FP : Avez-vous d’autres passions ?
IMD : Je n’écris pas que de la poésie. J’ai deux romans et une nouvelle inédite. Avec la nouvelle, j’ai remporté un concours d’écrivains en herbe organisé par un projet belge en 2012 à Nouna. Je suis aussi régulièrement avec le micro pour animer les cérémonies et commenter les matchs de football. Je fais du slam et je serai bientôt au studio. J’ai même eu à représenter la Kossi à la compétition « je slame pour ma patrie » en 2018.
FP : A quel moment vous êtes inspiré ?
IMD : A chaque instant je suis disposé à écrire un poème. Mais c’est généralement tard dans la nuit que je me mets à table.
FP : Votre mot de la fin !
IMD : Je dis merci à ma mère qui est ma plus grande source d’inspiration ainsi qu’à mon épouse pour sa patience. J’invite tous les Burkinabés et tous les humains à s’accepter malgré nos différences qui font d’ailleurs l’harmonie du monde. J’invite aussi la jeunesse à lire. Je vous remercie.
Issa Lazare Kolga(Correspondant)
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