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Littérature : Une auteure prolifique nommée Roukiéta Rouamba

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Ses sources d’inspiration, sa passion pour l’écriture…dans cette interview, l’auteure revient  sur les raisons qui l’emmènent à écrire. Alors que Afi, son deuxième roman est d’ores et déjà primé du Prix de la meilleure parution littéraire féminine, l’on se prend à croire que Roukiéta Rouamba n’a pas fini de faire parler d’elle.

 

Roukiéta Rouamba dégage l’énergie de ceux qui sont sûrs d’eux et qui persistent pour les causes auxquelles elle croit. Dans le cas d’espèce, il s’agit de la cause féminine que l’auteure a épousée tout naturellement. Étudiante en master de Communication et management de médias à l’Institut Supérieur de Management, d’innovation et de Communication(ISMIC), Roukiéta Rouamba est du haut de ses 26 ans, déjà une auteure prolifique. Après Vie dans la termitière, la jeune romancière nous confie que : « J’ai écrit Afi alors que j’étais en seconde ».

FASOPIC :Qu’est-ce que ce prix représente pour vous ?

Roukiéta Rouamba : C’est un prix qui m’encourage. Pour moi, il représente une reconnaissance. En même temps, je le considère comme une invite à mieux faire.

Comment l’idée d’écrire ce roman vous est venue et pourquoi le nom Afi ?

Je dois d’ores et déjà préciser que ce roman, je l’ai écrit alors que j’étais en seconde à Houndé(Tuy). Après mon admission au BAC, j’ai transporté le manuscrit à Ouagadougou en vue de trouver un éditeur. Pour ce qui est du nom Afi, c’est le diminutif de Afissiatou, un prénom qui me plait beaucoup. Il se trouve aussi qu’il y avait  une fille dans mon quartier à Houndé qui porte ce nom.

De quoi parle le roman ?
Il évoque l’aventure de Afi, une jeune fille d’un village du Passoré alors promise à un bel avenir. Elle était altruiste, aimable et de ce fait, aimé de tous. Hélas, lorsqu’après le Brevet d’Etudes du Premier Cycle(BEPC), elle débarque en ville, cet avenir sera compromis. La petite Afi n’a pas pu, pour ainsi dire, s’adapter à la réalité de la ville parce qu’elle va succomber à certaines fréquentations.

Vous êtes déjà à votre deuxième roman, d’où est-ce que vous tirez votre inspiration ?
Mon inspiration je la tiens de la jeunesse du pays auquel j’appartiens. Cette jeunesse qui représente la majeure partie de la population aspire à un mieux-être. En somme, ce sont les réalités que je vis au quotidien qui m’inspirent. L’écrivain en général vit dans la société. Il est ses yeux et ses oreilles.

Votre objectif, on le devine, est de dépeindre les réalités sociales et à en dénoncer certaines. Comment atteindre cet objectif alors que la vocation pour la lecture est en recul permanent ?Le livre est-il encore efficace pour faire passer un message surtout en milieu jeune ?

J’en conviens qu’avec la génération facebook, whatsApp et autres réseaux sociaux, les jeunes lisent de moins en moins. Mais qu’à cela ne tienne, j’ai la conviction que le livre a toujours sa raison d’être.

Propos recueillis par Soumana LOURA

Flore KINI

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