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L’Assemblée nationale a adopté, le mardi 18 décembre 2018, le projet de loi portant loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat 2019 qui s’établit en recettes à 1 954 564 429 000 francs CFA et en dépenses à 2 213 290 331 000 francs CFA. Les ministères de la défense et de la sécurité ont à cet effet vu leurs budgets augmentés de manière considérable.
Quant à celui de la Sécurité, il passe de 71 644 839 000 F CFA cette année à 99 577 834 000 F CFA pour l’année prochaine. Soit une part global des deux secteurs au budget de l’Etat se chiffrant à 12,49% en 2016 à plus de 16% en 2019. En termes de recettes propres, elles se chiffrent à 1697 milliards F CFA contre 150,652 milliards en 2018 soit un accroissement de 196,716 milliards F CFA. Elles sont constituées essentiellement de recettes fiscales qui représentent 86,82% des ressources totales du budget de l’Etat contre 83,72% en 2018. « Le présent projet de loi a été préparé dans un contexte empreint de forte contrainte budgétaire. Ces différentes contraintes relèvent d’une part, de la nécessité de respecter au plan communautaire les engagements en matière de préparation du budget et d’autre part, la forte incidence des dépenses de fonctionnement et de sécurité », a signifié la ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Hadizatou Rosine Coulibaly/ Sori.
A l’en croire, la contrainte a été plus présente avec la situation sécuritaire qui impose une attention particulière aux dépenses de sécurité et de défense du territoire avec la recrudescence des attaques terroristes dans les régions du Sahel, du Nord, de l’Est et du Sud-ouest. « Dès lors, le défi des arbitrages budgétaires est de pouvoir faire face aux priorités sans compromettre les efforts en faveur des secteurs sociaux et les investissements prioritaires pour la relance de l’économie », a-t-elle ajoutée. Aux termes des recettes, dame Coulibaly a fait savoir que l’accroissement du taux des recettes propres traduit les efforts du gouvernement à couvrir de plus en plus les charges du budget de l’Etat par les ressources internes. Cette dynamique, mentionne-t-elle : « s’impose à l’exécutif burkinabè dans la mesure où le financement extérieur enregistre depuis 2016 une tendance baissière ».
Des réformes pour améliorer les recettes.
La ministre a précisé que le déficit budgétaire a été ramené à 258,725 milliards F CFA. Avant de défendre le projet devant les députés, la ministre Hadizatou Rosine Coulibaly a donné un bref aperçu de la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES). Aussi, elle a noté l’amélioration du taux de croissance qui est passé de 5,9% en 2016 à 6,3% en 2017 et les perspectives de 2018 tablent sur un taux de plus de 6%.
« En matière d’éducation, les efforts consentis par le gouvernement ont permis une amélioration des capacités d’accueil », a soutenu la ministre. Dans le domaine de la santé, elle a souligné que les efforts consentis ont permis d’accroitre de manière notable les infrastructures et d’améliorer le rayon de couverture des centres de santé et de promotion sociale qui s’est situé à 6,5 km en 2017 contre 6,7 km en 2016. Sur la capacité du gouvernement à bien exécuter le budget par exemple, Mme Coulibaly a rassuré que tout se passe bien malgré les difficultés rencontrées car le taux d’exécution de 2018 pourra atteindre plus de 90%. Pour ce qui est de la prise en charge des blessés et des familles des disparus à la suite des attaques terroristes, elle a révélé qu’une somme de 200 000 F CFA est allouée à chaque famille. Sur l’épineuse question des fonds communs, confie-t-elle : « C’est lors de la conférence des forces vives sur le système de rénumération et autres avantages qu’une recommandation est ressortie pour l’encadrement des motivations.
Donc c’est en toute responsabilité que le gouvernement a voulu prendre des mesures quand bien même elles sont difficiles Et de clore son propos par cette citation d’un auteur (inconnu) : « Prendre une décision importante dans sa vie, ça fait peur. Mais ce qui fait encore plus peur c’est de regretter de ne l’avoir pas fait ».
Wendemi Annick KABORE
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