Dans le but de donner une lecture de la situation nationale, l’Alliance des partis et formations politiques de la majorité a convié les Hommes des médias à une conférence de presse. Trois points ont été abordés au cours des échanges notamment sur les récentes mesures prises par le Président du Faso en réponse à la situation sécuritaire, l’attitude de l’opposition politique face aux questions d’intérêt national et enfin l’avenir du dialogue politique initié par le Président du Faso. C’était ce jeudi 08 juillet 2021 à Ouagadougou.
Le 27 juin dernier, le président du Faso lors de son adresse à la nation annonçait des mesures qui devront contribuer à bouter le terrorisme hors du Burkina Faso. Quelques jours plus tard, s’est ensuivi un remaniement ministériel qui, à son avis va redonner plus de vigueur et d’efficacité dans la lutte contre le terrorisme. Une mesure fortement saluée par l’APMP. Selon Me Bénéwendé Stanislas Sankara, le nouvel dispositif permettra de revigorer les troupes pour qu’elles atteignent les objectifs communs qui sont entre autres, de rassurer et assurer aux populations la sécurité et la quiétude dans leurs localités respectives.
Après une interruption du dialogue politique, l’opposition a lancé un appel à manifester sur toute l’étendue du territoire national les 03 et 04 juillet 2021 passé contre l’action insuffisante du gouvernement face à l’insécurité. « Il y’a plus que de la volonté dans l’Action du président. C’est un pouvoir qui accepte le sacrifice suprême dans une guerre asymétrique imposée à notre pays» a dit Me Sankara, porte-parole du groupe. Et de poursuivre « le dialogue politique veut que l’on taise nos divergences politiques pour aller sur le même bord. Mais l’opposition a trahi le dialogue politique car c’était de façon consensuelle que les travaux ont été repoussés pour les 03 et 04 juillet et non pour une quelconque autre activité » a martelé Me Sankara. A l’en croire, le fondement du dialogue politique, c’est le consensus. Et par rapport à la question sécuritaire il affirme n’avoir pas observé de divergence lors de la tenue du dialogue politique. C’est pourquoi il poursuit en ces termes : « ce que nous avons déploré lors de ce dialogue, c’est la demande de démission du premier ministre par l’opposition. Soyons sérieux et honnêtes quand on veut faire de la politique ».
Craignez-vous un remake de 2014? A cette interrogation, Me Sankara a affirmé que ce n’est ni le même contexte, ni les mêmes revendications de l’heure. « En 2014, le dialogue politique n’a pas été rompu. C’est l’ex président Blaise Compaoré lui-même qui avait rompu le dialogue. Et ici ce n’est pas le cas» a-t-il expliqué. Et de demander à l’opposition de savoir raison gardée et de revenir au dialogue politique.
Quant à l’annonce de l’achat d’un véhicule pour la ministre de la culture qui défraie la chronique, le porte-parole de la majorité a indiqué clairement que cela est bel et bien légal ; même que c’était prévu dans le budget de l’État. « Un véhicule de fonction n’est pas un véhicule de prestige » a expliqué Me Sankara. Et de rétorquer que toutefois, ils comprennent la réaction des uns et des autres.
Wendemi Annick KABORE