Le président sortant Roch Kaboré a été réélu dès le premier tour en recueillant 57,87% des suffrages lors du scrutin du 22 novembre, selon les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ces résultats sont susceptibles de recours mais les adversaires de Roch, après avoir critiqué et dénoncé le scrutin ont finalement pris acte des résultats proclamés par la CENI. Les perdants dans un geste d’élégance à la sauce burkinabè sont allés féliciter le vainqueur. Les concurrents de Roch se refusent aussi de présenter le moindre recours devant le Conseil constitutionnel.
Malgré la tension sécuritaire, les burkinabè ont vécu une élection pacifique, encadrée par un dialogue entre opposition et pouvoir. La confusion qui a régné aux premiers résultats a donné des sueurs froides à plus d’un. Les différentes missions d’observation électorale ont pour leur part salué la maturité démocratique du peuple burkinabè évoquant un scrutin crédible, altéré par quelques imperfections organisationnelles.
Les volatiles de tous plumages clamaient un fiasco explosif mais le déluge craint de tous n’eut pas lieu. Les démons d’une violente crise post-électorale ont été exorcisés sous le pont Kadiogo. Un second tour ou une cohabitation n’étaient qu’une illusion d’optique. Le Burkina ressort tout revigoré de l’échéance du scrutin du 22 novembre. Bravo aux acteurs politiques!
Ag Ibrahim