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L’ONG ACONTA et le réseau des journalistes pour la lutte antitabac ont animé conjointement une conférence de presse le jeudi 8 novembre 2018 à Ouagadougou. L’objectif était de communiquer sur la situation de la mise en œuvre des messages sanitaires graphiques par le ministère du commerce et la contribution de ACONTA au respect de l’interdiction de fumer dans les lieux publics au Burkina Faso.
Depuis plus de deux ans, l’ONG ACONTA s’est lancée dans une campagne visant à faire appliquer effectivement la loi antitabac qui a été votée en 2010 dans le seul but de protéger la santé des générations présentes et futures contre les dangers liés à la consommation du tabac. En effet, pour atteindre cet objectif, le Burkina Faso à l’instar de nombreux autres pays a adopté des textes juridiques dont un arrêté conjoint pour faire apposer des images rappelant les conséquences sanitaires du tabagisme sur les paquets de cigarette et autres emballages des produits du tabac. A en croire le coordonnateur de l’ONG ACONTA, les compagnies et importateurs de tabac présents au Burkina Faso ont toujours eu du mal à se conformer à cet arrêté relatif à l’apposition des avertissements sanitaires graphiques sur les paquets de cigarettes. « Contre toute attente, l’industrie de tabac au Burkina Faso s’est opposée à cette mesure faisant de notre pays la risée du monde. Dans le monde entier, seul le Burkina Faso et le Cambodge ont connu cette défiance de l’industrie du tabac en refusant d’apposer les avertissements sanitaires graphiques sur les paquets et autres emballages des produits du tabac » a relevé Salif Nikiéma, coordonnateur de l’ONG ACONTA.
Même si les défis à relever sont énormes, ACONTA ne baisse pas les bras dans sa contribution au respect de l’interdiction de fumer dans les lieux publics au Burkina Faso. A cet effet, elle ne tarde pas à faire du plaidoyer et de l’implication de certains champions de la lutte contre le cancer son cheval de batail. Ainsi, elle a à ses cotés des leaders religieux et coutumiers, des personnes ressources et le ministre du commerce Harouna Kaboré, qui a fixé le 1er janvier 2019 un nouveau délai de rigueur aux compagnies et importateurs de tabac présents au Burkina Faso « Nous tenons à remercier le ministre en charge du commerce, pour cette fermeté qui avait longtemps fait défaut à la lutte. Notre pays pourrait désormais être cité comme modèle en matière de mise en œuvre de la convention cadre de l’OMS pour la lutte antitabac lors des grandes rencontres internationale » a signifié Salif Nikiema.
Par ailleurs, la lutte de l’ONG ACONTA semble porter des fruits car sa contribution au respect de l’interdiction de fumer dans certains lieux publics au Burkina Faso notamment les maquis et les boites de nuit est en vigueur. De même la 15 ème édition du salon international de l’artisanat de Ouagadougou selon le coordonnateur de cette ONG a vu le respect strict de cet arrêté. Cependant les quelques réfractaires de cet arrêté ont obéi au payement d’une amende de 15000f ou parfois 10000F.
Flore Kini ( stagiaire)
