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L’atelier multisectoriel de réflexion sur l’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre la drogue au Burkina Faso, a ouvert ses portes le Mercredi 5 Décembre 2018 à Koudougou sous la présidence de Abdoulaye Ouédraogo, secrétaire général du ministère de la sécurité. . L’objectif de cet atelier qui va durer 48H est d’identifier des propositions d’action pour la mobilisation de ressources qu’elles soient financières ou techniques pour l’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre la drogue.
‘’La drogue est devenue un phénomène qui prend de l’ampleur non seulement au Burkina, mais dans la sous-région Ouest Africaine. Autrefois, on pensait que le Burkina servait de pays de transit, mais on constate que les burkinabè consomment la drogue que ce soit en milieu urbain mais également dans les zones rurales. Malheureusement la frange jeune est celle qui est la plus concernée et vous savez que cette frange jeune constitue le devenir et l’avenir de notre pays. Et paradoxalement, on constate que sur le plan normatif, il n y a pas un référentiel qui nous permet véritablement d’encadrer les actions de lutte en la matière’’ a expliqué Abdoulaye Ouédraogo, secrétaire général du ministère de la sécurité. C’est donc dans le but de permettre une mobilisation de ressources conséquente à l’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre la drogue que cet atelier a ouvert ses portes à Koudougou. En effet, l’atelier multisectoriel de réflexion sur l’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre la drogue au Burkina Faso se tient grâce à l’ONG REVS PLUS (Responsabilité Espoir Vie Solidarité) avec le soutien de l’association AIDES en collaboration avec le Conseil National de Lutte contre la Drogue (CNLD).
Pour Charles Somé, chargé de plaidoyer des droits humains de REVS PLUS, cet atelier intervient pour réfléchir dans quelle mesure un référentiel national multisectoriel pourrait être dégagé pour apporter des réponses intégrées sur l’abus des drogues au Burkina. ‘’Pour ce qui est de l’ONG REVS PLUS, nous nous réjouissons pour avoir été impliqué dans la mission conjointe de l’ONUDC qui a évalué le plan d’action de mise en œuvre de la politique des drogues dans notre pays. Et c’est donc à l’issue de l’évaluation à mi-parcours de ce plan d’action que le constat a été dégagé qu’il manque un référentiel au Burkina pour véritablement apporter une riposte équilibrée, soucieuse de la santé publique des usagers et respectant les droits humains, mais aussi contribuant à réduire la demande et l’offre en ce qui concerne les substances psychotropes‘’ a soutenu Mr Somé. A Babacar Diouf de l’ONUDC, de renchérir qu’autrefois zone de transit de la drogue, l’Afrique de l’Ouest est devenue une zone de consommation avec plus de trente millions (30 000 000) de consommateurs ; d’où leur intervention au Burkina Faso, poursuit-il, pour appuyer le gouvernement à avoir un plan stratégique, toute chose qui selon lui aidera le pays à se protéger du trafic et de l’usage des drogues.
Aziz KABORE (Correspondant)