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En prélude à la rencontre des Premières dames qui se tient les 1er et 2 août à Ouagadougou, sur le séminaire régional de haut niveau sur la promotion de la sensibilisation à la lutte contre le cancer et les programmes de plaidoyer dans les Etats membres du Groupe Afrique de l’Organisation de coopération islamique (OCI), un atelier de formation des experts de l’OCI a été organisé. Présidée par le ministre de la Santé, Nicolas Méda, la cérémonie d’ouverture a eu lieu le mercredi 1er août 2018.
Les 1ers et 2 août 2018, Ouagadougou accueille le séminaire régional de haut niveau sur la promotion de la sensibilisation à la lutte contre le cancer et les programmes de plaidoyer dans les Etats membres du groupe Afrique de l’Organisation de coopération Islamique (OCI). Une cérémonie placée sous le patronage de l’épouse du président du Faso, Sika Kaboré. Cette rencontre fait suite à celle tenue en Turquie au mois d’avril. Les dégâts causés par le cancer en Afrique sont alarmantes, c’est pourquoi les Etats membres du groupe de l’OCI mutualisent leur effort pour venir à bout de ce fléau. En prélude à cette rencontre des premières dames, a eu lieu le mercredi 1er août 2018 à Ouagadougou, un atelier de formation des experts. Ils auront à plancher sur le développement du thème de la conférence inaugurale : Le fardeau du cancer et ses déterminants dans la région Afrique par le Pr Jean Marie Dangou de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). S’en suivront également trois autres séances de travail sur la sensibilisation et la prévention du cancer, le registre du cancer et programme national et enfin le dépistage précoce des cancers prioritaires et plaidoyers. La cérémonie a été présidée par le ministre de la santé, Nicolas Méda. En prenant la parole, il a souhaité la bienvenue aux participants. Pour lui, leur présence à ce séminaire est la preuve que malgré la gravité du cancer, maladie souvent perçue comme la pire des maladies « nous avons tous bon espoir que des actions efficaces sont toujours possible pour y faire face pour que cela ne soit qu’un chapitre », a-t-il dit.
Cancer, cause majeure de mortalité parmi les maladies non transmissibles
Le ministre a expliqué que selon l’OMS, le cancer constitue la deuxième cause de décès dans le monde avec près de neuf millions de décès en 2015 et environ 70% de ces décès surviennent dans les pays en développement. En 2004, le ministre mentionne que dans la région africaine de l’OMS, des maladies non transmissibles étaient responsable de 25% des décès. Elles sont passées à 40% en 2008 a-t-il indiqué. En outre il atteste qu’une augmentation de ce taux de l’ordre de 40% en 2030 est attendue en Afrique. Le patron de la santé maintient que parmi ces maladies non transmissibles, le cancer constitue une cause majeure de mortalité. Selon toujours l’OMS, le cancer est la deuxième cause de décès dans le monde et surtout progresse rapidement en Afrique. Le nombre de nouveau cas de cancer est en pleine croissance passant de 13 millions en 2008, à plus de 14 millions en 2012 a confié le ministre de la santé. De ses dires, il atteindrait 19 millions en 2025 en raison de la croissance démographique et du vieillissement de la population. Et selon l’OMS, cette mortalité d’ici 2030 va doubler si rien n’est fait.
Plus de 5000 cas de cancers estimés par an au Burkina
Le ministre fait savoir qu’au Burkina Faso, le cancer constitue une préoccupation majeure. La prévalence réelle n’est pas connue et les nouveaux cas de cancer par an sont estimés à plus de 5000. A l’en croire, le cancer occupe le troisième rang de morbidité après les pathologies infectieuses et cardiovasculaire au Burkina. Il avoue que le cancer absorbe à lui seul 60% du budget de l’Etat consacré aux évacuations sanitaires à l’extérieur du pays. Le cancer du col de l’utérus vient en deuxième position après celui du foie en termes de fréquence et de mortalité suivi de celui du sein. Ils constituent respectivement 23% des cancers féminins et 22% des décès par cancer féminin.
« L’enquête nationale sur les facteurs de risques des maladies non transmissibles réalisée en 2013, révèle cependant que seulement 7% des femmes de 30 à 49 ans ont bénéficié du dépistage de ce cancer. C’est dire combien nous devons nous atteler à lutter contre ce fléau d’autant plus que certains comme le cancer de l’utérus sont évitables soit par la vaccination, soit par le dépistage précoce et une prise en charge rapide », a appuyé le patron de l’atelier. De ce fait, il s’est réjoui de la volonté de la région, aidée par l’OCI à travers le leadership des premières dames d’Afrique d’aborder plus énergiquement la lutte contre le cancer.
Il poursuit à précisant que le Burkina Faso s’est investi dans la lutte contre le cancer en général et celui du cancer du col de l’utérus en particulier. Un plan stratégique de lutte contre le cancer a été élaboré. Sa mise en œuvre implique plusieurs partenaires parmi lesquels la fondation Kimi, présidée par la première dame, Sika Kaboré. Le ministre, laisse entendre qu’au Burkina Faso, les actions inscrites pour lutter contre le cancer vont de la lutte contre les facteurs de risques au renforcement de la prise en charge. C’est donc tout naturel que le ministère de la santé se réjouisse de la tenue de cette rencontre. Il dit attendre impatiemment les conclusions des travaux de ce séminaire. « Sans doute grâce au partage des connaissances et d’expérience des différents pays, ces conclusions sauront nous orienter pour renforcer la lutte contre cancer et initier des actions communes à mettre en œuvre dans les Etats africains dans les Etats africains de notre organisation commune l’OCI », a renchéri Nicolas Méda. Avant de terminer, le ministre a rendu hommage à la première dame pour le combat qu’elle mène afin de faire reculer ce fléau à travers ses multiples actions de plaidoyer, de sensibilisation et d’accompagnement des personnes atteintes pour leur prise en charge.
Thierry KABORE (Collaborateur)
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