LUTTE CONTRE LE TABAC : « LE BURKINA FASO NE DOIT PAS ETRE, ET NE SERA PAS UN ELDORADO POUR LES INDUSTRIELS DU TABAC… » SALIF NIKIEMA

4800 familles au Burkina Faso sont endeuillées par an, suite à la consommation du tabac. L’ONG Afrique Contre le Tabac (ACONTA) en partenariat avec la ligue des consommateurs du Burkina Faso et le réseau des journalistes antitabac s’insurge contre la justice qui n’a toujours pas statué sur l’affaire inculpant la MABUCIG. Ce 05 avril 2018, l’ACONTA a réaffirmé son engagement dans la lutte contre le tabac au cours d’une conférence avec les Hommes de médias.

Parmi les 181 pays qui ont ratifié la convention cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, le Burkina Faso en fait partie. Cependant selon l’OMS, 4800 familles sont endeuillés par an du fait de la consommation du tabac.

Pour cette raison ACONTA argue que cela est dû au fait que les industriels du tabac comme la MABUCIG défie l’autorité de l’Etat. Ils se font des richesses autours de la mort de milliers de personnes.

Ces industriels refusent d’apposer les messages sanitaires sur les emballages des paquets de cigarette soutient-il.

Si l’appel au tribunal de grande instance tarde à se faire, ACONTA dénonce le manque de volonté des autorités politiques dans le traitement de la question. Ils exigent que les autorités accélèrent la résolution de la question par le retrait des cigarettes non conformes au cadre législatif et règlementaire.

A en croire ACONTA l’inaction du gouvernement contribue à l’augmentation du massacre causé par les industriels du tabac. A la date du 30 avril prévu pour la suite de la procédure, la ligue des consommateurs et l’ACONTA attendent que justice soit rendu aux victimes du tabac.

« Il faut que les jeunes comprennent et évitent au maximum la chicha ».

A cette rencontre avec les hommes des médias, le coordonnateur n’a pas manqué de rappeler les conséquences du chicha sur la santé de ses consommateurs.Il a affirmé que la chicha est un produit qui contient du tabac bien que celui-ci soit aromatisé. La jeunesse est la cible des industriels du tabac. Pour cette raison la jeunesse doit prendre conscience des effets pervers que le tabac peut entrainer dans leur vie.

Un fumeur de chicha consomme en moyenne 20 brins de cigarette. Dans son raisonnement le coordonnateur va plus loin pour rappeler aux parents, particulièrement les mères qui occupent des postes de responsabilité de jouer leur partition afin que le Burkina Faso soit un exemple dans la lutte contre le tabac à l’instar du Sénégal, du Tchad.

Mireille Bailly (stagiaire)