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Le 07 novembre 2019, le Chef de l’Etat lançait un appel à mobilisation de volontaires aux côtés des Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Cela faisait suite à l’attaque armée qui a visé le mercredi 6 novembre 2019 dans l’Est du pays un convoi transportant des travailleurs, entrepreneurs et fournisseurs de la mine d’or de SEMAFO SA, sur l’axe Ougarou-Boungou. Le bilan officiel de cet attentat fait état de 37 personnes tuées. Aujourd’hui les conditions de recrutement de ces volontaires pour la défense de la patrie sont réunies.
Depuis plus de quatre ans le Burkina Faso est en proie à des attaques terroristes à répétition dans plusieurs localités. Pour faire face, à cette guerre asymétrique, certains avaient préconisé la mobilisation populaire. Parmi ceux-ci figure Aly Nana qui avait proposé un « mouvement populaire de la résistance », en préconisant que les membres de ce mouvement soient recrutés dans la discrétion, encadrés et être sous le contrôle du ministère de la défense.
Il a fallu attendre l’attaque du convoi transportant des travailleurs, entrepreneurs et fournisseurs de la mine d’or de SEMAFO SA, sur l’axe Ougarou-Boungou le 6 novembre 2019 pour que le Président du Faso exige le recrutement de volontaires pour la défense dans les zones sous menace. Si pour certains cette décision a été prise à la hâte, car les conditions n’étaient pas définies, tout semble rentrer dans l’ordre quatre mois plus tard. En effet, l’Assemblée Nationale a adopté pour une des rares fois à l’unanimité, le 21 janvier 2020 le projet de loi portant institution de Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP). La loi précise que le « le Volontaire pour la défense de la Patrie est une personne physique de nationalité burkinabè, auxiliaire des forces de défense et de sécurité, servant de façon volontaire les intérêts sécuritaires de son village ou de son secteur de résidence, en vertu d’un contrat signé entre le volontaire et l’État ».
Si cette loi adoptée à l’unanimité est très importante pour le pays, certains émettent toujours des doutes sur la cible concernée par le recrutement. Dans un contexte où la jeunesse est confrontée au chômage, des personnes de mauvaise foi ou des bandits ne vont-ils pas s’infiltrer et prêcher en eau trouble ? Mais cette conception pessimiste doit être balayée du revers de la main. Les acteurs en charge du recrutement sont bien conscients des dangers liés à ce processus. Il les appartient d’être plus vigilants pour permettre à cette mesure tant attendue par la population d’atteindre les résultats escomptés.
Wendemi Annick KABORE
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