Le ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, a procédé ce jeudi 2 juillet 2020, à Ouagadougou, à la destruction de plusieurs millions de sachets des boissons frelatées et autres produits impropres à la consommation. L’objectif de la présente opération vise à lutter contre la consommation de ces boissons et de protéger la santé des consommateurs.
C’est au total plus de 6 millions de sachets et bouteilles soit environ 300 000 litres de liqueur, qui ont été détruits ce jeudi 2 juillet 2020. A ces boissons frelatées, s’ajoute une importante quantité des produits impropres à la consommation. Il s’agit entre autre de l’huile, des bouillons, des jus de fruits, des biscuits et des sucreries. Cette grande saisie a été possible grâce à la brigade de contrôle économique et de la répression des fraudes, de la gendarmerie, la douane, la police et la franche collaboration des populations. A en croire Yacouba Bila, coordinateur de la brigade mobile de contrôle économique et de la répression des fraudes, l’opération du jour s’est déroulée simultanément dans plusieurs régions du pays.
Une action salvatrice selon Traoré Dasmané, le président de la ligue des consommateurs, car dit-il, la consommation abusive des boissons frelatées est reconnue comme étant un fléau ayant d’énormes conséquences socio-économiques, et la principale cible reste la jeunesse, l’avenir du pays. Toute chose qui constitue un véritable frein au développement de la nation. Ainsi, dans le but d’éradiquer le phénomène, par arrêté ministériel datant du 19 septembre 2019, le gouvernement a interdit la production, l’importation, la commercialisation, la détention et l’offre à titre gratuit de liqueurs et autres boissons spiritueuses.
Cependant, malgré ce dispositif juridique, le phénomène persiste toujours. Dans le but donc d’assainir ce milieu des boissons frelatées, le ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat en collaboration avec plusieurs partenaires, dit avoir élaboré un cahier de charge. Ce document stipule que toute entreprise voulant intervenir dans ce domaine doit au préalable avoir une autorisation d’implantation, de production, de distribution, et se doit de respecter tous les principes du laboratoire national de santé publique.
En rappel, à défaut d’incinération, les produits saisis ont été broyés par un bulldozer.
MICHEL CABORE