En prélude à son 20e anniversaire prévu pour le 29 mars prochain, le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), a organisé le samedi 27 mars 2021 à Kaya, une conférence publique sur les crises sécuritaire, humanitaire et sanitaire au profit de la jeunesse.
Selon le conférencier principal, le chargé de programme pour le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), Asseghna Anselme Somda, l’objectif de cette conférence publique est d’inciter la jeunesse de la cité des cuirs et peaux, majoritairement des élèves, à maintenir le cap dans le respect des mesures barrières contre la COVID-19.
Lors de ce dialogue démocratique, les thèmes ont porté sur les crises sécuritaire, humanitaire et sanitaire que traverse le pays des hommes intègres. Pour le conférencier, la pandémie de la covid-19 co, ajoutée à la crise sécuritaire et humanitaire est une question de sécurité nationale. C’est pourquoi, M. Somda a invité les participants à être des relais auprès des populations civiles, afin qu’elles prennent conscience que la COVID-19 est une question de sécurité nationale.
De ce fait, les populations doivent prendre toutes les dispositions nécessaires dans le but d’aider les Forces de défense et de sécurité (FDS) à assurer la sécurité classique connue par tous. «Il s’agit de sensibiliser les populations au respect des mesures barrières édictées par le personnel soignant», a-t-il indiqué.
Asseghna Somda a aussi invité les populations à s’impliquer davantage dans la lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation, en collaborant franchement avec les FDS. «Elles peuvent jouer un rôle important à travers des campagnes de sensibilisation en s’appropriant les numéros verts comme les 16, 17 et 1010 pour alerter ou dénoncer tout cas suspect», a-t-il souhaité.
Dans son exposé, M. Somda a expliqué que la crise sécuritaire a entrainé celle humanitaire. «Et cette crise humanitaire prive des milliers d’enfants de leurs droits fondamentaux, notamment l’éducation avec la fermeture de plus de 2500 écoles», a-t-il souligné. Autre conséquence de la crise sécuritaire et humanitaire, selon le conférencier, est, entre autres, la fermeture des centres de santé, des services administratifs publics dans les zones à haut défi sécuritaire.
Concernant la crise sanitaire, elle a provoqué la prise de mesures sécuritaires, notamment l’état d’urgence sanitaire décrété avec pour corollaire la restriction des libertés : couvre-feu, quarantaine, fermeture des frontières, des marchés, et des lieux de culte.
A l’issue de sa communication, plusieurs questions d’éclaircissement ont été posées au conférencier. Il s’agit, notamment des comportements à adopter pour minimiser les dégâts en cas d’attaque terroriste, des causes du terrorisme au Burkina Faso et de la contribution des populations civiles contre l’insécurité.
En réponse, Asseghna Anselme Somda a souligné qu’en cas d’attaque terroriste, les populations doivent, entre autres, éviter les ouvertures, éteindre leurs portables, se plaquer au sol, alerter les FDS.
En ce qui concerne les raisons qui motivent les forces du mal à opérer des actes terroristes, le chargé de programme du CGD a retenu la mauvaise gouvernance, la stigmatisation ou l’exclusion sociale, la pauvreté, la déstabilisation de la Lybie, la violation des droits humains, etc.
Quant à la contribution des populations civiles contre l’hydre terroriste, le communicateur a notifié la franche collaboration des populations avec les FDS, l’appropriation des numéros verts : 16, 17 et 1010, le concours à la défense de l’intégrité du territoire national, notamment les VDP et la sensibilisation sur les bonnes pratiques contre l’insécurité en déconstruisant les discours haineux ou de de radicalisation.
Wendkouni Sawadogo (Correspondant)