[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Dans le cadre de la tenue du 29 congrès ordinaire, l’Union Générale des Étudiants du Burkina(UGEB) a initié une conférence publique le 08 août à Ouagadougou. La conférence a été animée par le professeur Séni Kouanda, un ancien membre de la doyenne des structures de lutte au Burkina Faso.
« Quelle contribution du mouvement étudiant dans la situation nationale actuelle », tel est le thème autour duquel la conférence publique du professeur Séni Kouanda était censée s’articuler. Mais les étudiants qui sont sortis nombreux pour la circonstance ont eu droit à une conférence qui est allée bien au-delà de la thématique initiale. Le professeur est, en effet, reparti aux origines du mouvement et aux luttes auxquelles celui-ci a participé avant d’en arriver aux récents évènements sociopolitiques où l’UGEB, comme toujours, s’est engagée aux cotés des « masses laborieuses ».
Du reste, pour le professeur Kouanda, il y a une similarité entre les évènements politiques et une constance dans l’attitude des différents régimes politiques à l’endroit de l’UGEB : celle de la répression du mouvement. Du régime de Maurice Yaméogo à celui du Mouvement du Peuple pour le Progrès(MPP), la doyenne des structures estudiantines a régulièrement eu maille à partir avec les régimes successifs. Émanation de la Fédération des étudiants d’Afrique Noire de France(FEANF), l’UGEB est tout aussi restée constante dans sa démarche à combattre les « indépendances formelles d’août 1960 et du néocolonialisme des années qui ont suivi ces-dites indépendances. Lesquelles ont été « octroyées » par le colon français dans le seul but de circonscrire les luttes qui allaient aboutir aux « vraies indépendances ». D’où l’occasion pour le conférencier de faire un parallèle avec le débat actuel sur le franc CFA. Comme les présidents Félix Houphouet Boigny, Senghor et Léon M’ba à l’époque, il se désole qu’il se trouve encore des chefs d’État africains réticents à l’idée d’acquérir leur indépendance en abandonnant le franc CFA.
De la conférence de plus d’une heure, l’on relève que l’histoire de l’UGEB est intimement liée à l’histoire politique du Burkina Faso. Pour le meilleur comme sous le régime du Conseil du Salut du Peuple(CSP) quand il bénéficiait pour la première fois de la reconnaissance légale et pour le pire. En 1964, le régime de Maurice Yaméogo a par exemple empêché la tenue de son deuxième congrès. C’est tout naturellement que deux(ans) plus tard, l’UGEB va s’engager dans l’insurrection populaire qui verra la chute du premier président voltaïque. Le régime du Front populaire s’est particulièrement illustré dans la répression du mouvement avec l’assassinat de Dabo Boukari en mai 1990. Là encore le professeur a vite fait d’établir une relation de similarité entre les régimes de la Quatrième République et celui de la Première : les insurrections populaires qui les ont déboulonnées ont été récupérées par l’armée « du fait du faible niveau de conscience politique des organisations de la société civile » a regretté le professeur Kouanda.
Révolution « factice »
La révolution du Conseil national de la Révolution(CNR) n’en est pas une aux yeux de militants de l’UGEB qui relèvent dans celle-ci une anomalie congénitale : on ne fait pas une révolution au bout du canon mais à l’initiative du peuple. La structure qui fêtera ses 60 ans en 2020, dit aussi constater que les raisons qui ont dicté sa création perdurent. Notamment les difficiles conditions de vie des étudiants. Mais contrairement à d’autres structures sur le continent, elle survit, toujours déterminée à poursuivre la lutte. Une lutte pleine d’acquis multiples au bénéfice des étudiants.
Soumana LOURA
Simon Compaoré, président du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), a procédé ce vendredi…
N’étant pas allée loin dans ses études, Mme Kambou/Kambou Sophie a opté pour l’entrepreneuriat. C’est…
Le Maire de la commune urbaine de Diébougou, Alphonse SOMDA s'est rendu le mercredi 22…
La jeunesse du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), réunie au siège national…
Le Collectif ‘’L’appel de Kaya’’ a interpellé le gouvernement sur la situation humanitaire et sécuritaire…
(Ouagadougou, 23 septembre 2021). Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a livré ce…