La foire d’art contemporain ARCO s’est ouverte mercredi à Madrid pour les professionnels, inauguration marquée par le retrait controversé de l’installation de l’artiste espagnol Santiago Sierra évoquant des « prisonniers politiques » catalans.
L’organisateur de la foire, la société Ifema, indique dans un communiqué avoir « demandé à la galerie Helga de Alvear de retirer l’oeuvre de l’artiste Santiago Sierra, demande à laquelle elle a accédé ».
L’AFP a sollicité la galerie et le directeur d’ARCO, sans succès.
L’oeuvre, une installation de 24 photographies, s’intitule « Prisonniers politiques de l’Espagne contemporaine ».
Sur les images, on aperçoit les photographies pixellisées de l’ancien vice-président indépendantiste catalan Oriol Junqueras, incarcéré depuis plus de trois mois près de Madrid.
Il expose aussi des photographies de Jordi Cuixart et Jordi Sanchez, deux dirigeants d’associations indépendantites écroués pour leur rôle présumé dans la tentative de sécession de la Catalogne, en octobre 2017.
La série comporte d’autres portraits de personnes condamnées ou un temps mises en cause pour des faits qui selon l’artiste sont en lien avec leur idéologie.
Parmi elles, deux marionnettistes qui avaient passé en 2016 cinq jours en garde à vue et détention provisoire pour un spectacle où on les accusait d’avoir fait l’apologie du terrorisme en évoquant ETA et Al-Qaïda. Les deux artistes avaient finalement bénéficié d’un non-lieu sur ce point.
Ifema, « tout en respectant au maximum la liberté d’expression, comprend que la polémique provoquée dans les médias par l’exposition de ces pièces porte préjudice à la visibilité de l’ensemble des contenus réunis par ARCOmadrid 2018 », ajoute encore la société. « Et il est par conséquent de sa responsabilité, en tant qu’organisateur, de tenter d’éloigner les discours qui détournent l’attention de l’ensemble de la foire ».
Ifema précise en outre que sa priorité est de permettre aux galeries d’obtenir « un retour sur investissement », vu l’effort déployé.
Santiago Sierra, né en 1966, est un artiste contemporain connu internationalement qui a suscité plus d’une polémique comme lorsqu’il avait créé une « chambre à gaz » dans une église allemande ou utilisé des sans domicile fixe, des prostituées, des migrants… pour dénoncer l’exploitation.
Un journaliste catalan souligne ainsi sur Twitter, où la polémique battait son plein, que le même artiste avait pu exposer sans problème, l’année précédente, une oeuvre où apparaissaient des croix gammées.
ARCO, plus importante foire d’art contemporain en Espagne, s’ouvre mercredi aux professionnels. Plus de 200 galeries, issues de 29 pays, y participent.
https://www.romandie.com/news/ZOOM-Madrid-la-foire-d-art-ARCO-s-ouvre-sur-le-retrait-polemique-d-une-oeuvre/892395.rom
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