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Des toiles d’araignées encombrantes, un plancher noirâtre, un plafond abîmé, des climatisateurs et brasseurs en panne, des chaises cassées, une odeur nauséabonde à l’entrée des salles, c’est le constat de la maison de la femme de Sebba. Pour cause, les bénéficiaires brandissent le manque de formation pour exploiter rationnellement les équipements mis à leur disposition.
Le Burkina Faso a entrepris depuis plusieurs années un processus de renforcement de la capacité de production des femmes afin de les faire sortir du sous développement. Pour cela, le pays a doté plusieurs villages, communes, provinces et régions des maisons de femmes. Des maisons qui devraient permettre aux femmes de se rencontrer pour réfléchir sur leurs sorts ou de servir de sites de production.
Si dans d’autres localités, les femmes ont pu utiliser de façon rationnelle ces bâtis pour se faire une place dans le tissu économique ou social, à Sebba , une localité située à 100 kilomètres de Dori dans la région du sahel ,la maison de la femme de cette localité bâtit en dure avec plusieurs salles sur environ un hectare est devenu comme un capharnaüm. Des toiles d’araignées encombrantes, un plancher noirâtre, un plafond abîmé, des climatisateurs et brasseurs en panne, des chaises cassées, une odeur nauséabonde à l’entrée des salles, c’est le constat de la maison de la femme de Sebba. Un bâtiment bien équipé en machine de couture, des métiers à tisser et bien d’autres équipements non exploité.
Pour la non utilisation de ces moyens de production, les femmes de Sebba pointent du doigt le manque de soutien. « Ils sont venu déposer les équipements nécessaire mais nous ne connaissons pas comment fonctionne tous ces matériels. Ils devaient nous former d’abord avant d’amener le matériel » s’exclame, Fatimatou Hamidou présidente du comité de gestion de la maison de la femme de Sebba.
Des sollicitations en attente
Pour elle, ses sœurs devraient bénéficier d’une formation en coupe couture, en tissage et surtout la fabrication du savon. « Vous avez vu l’état de la maison, vous voyez les souris et les sauve-souris si nous rentrons ici sans sa réfection, vous êtes d’accord avec moi que nous allons attraper des maladies » soutient Fatimatou Hamidou. A la question de savoir si le matériel non utilisé ne pouvait pas être mis en location elle affirme ne rien pouvoir dire la dessus. Est-ce que vous tenez des rencontres dans la maison ? Mme Hamidou affirme sans gène « sa fait longtemps on s’est regroupé ici pour tenir des rencontres ». Pour elle ; il leur faut plus d’appuis afin d’utiliser ce joyaux . Elle pense que les autorités doivent réhabiliter la maison afin qu’elle puisse être utilisée de façon optimum.
Des sollicitations ont été formulées selon Bokoum Boureima, coordinatrice communale des femmes du Sebba lors de la rencontre avec Laurence Marie Ilboudo, la ministre en charge de la femme à Dori. Selon elle, les femmes ont décliné plusieurs besoins dont la formation aux divers métiers, l’approvisionnement des tourteaux moins chère pour les femmes et surtout la réhabilitation des maisons de femme. Pour elle leurs doléances sont toujours en entente. En entendant la prise en compte de ces différentes sollicitations les de Sebba regardent impuissamment le joyau s’amortir de façon accélérée.
Inoussa ZONGO (correspondant)
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