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Les maladies mentales connaissent une avancée significative au Burkina Faso, en dépit des multiples efforts fournis par les acteurs du domaine. En effet, une étude réalisée en 2015, a révélé qu’environ 41% de la population générale âgée d’au moins 18 ans, souffre d’un trouble mental. Cela montre l’importance de cette pathologie dans notre pays. Selon le plan stratégique de santé mentale 2014-2018 du Burkina, les personnes handicapées mentales ou personnes ayant un handicap psychosocial, sont souvent victimes de stigmatisation et de discrimination, résultant à la fois des facteurs socio-culturels locaux et l’absence de lois très spécifiques les protégeant. C’est sans doute pour contribuer à éradiquer ce fléau que l’ONG CBM, a initié le projet Santé Mentale pour Tous phase 2, dont la première a couvert la période de 2013 à 2017. D’un budget estimé à plus de 511 millions, cette deuxième phase devra entre autres, promouvoir les droits des personnes handicapées mentales, intégrer la santé mentale dans les soins de santé primaires, former des agents de santé, rendre plus accessible les médicaments et renforcer la connaissance des communautés en matière de maladie mentale et la prise en charge de malades mentaux.
Cette seconde phase va couvrir la période allant de 2019 à 2022 et concernera trois (03) régions du pays. Il s’agit du Centre Est, la région de la Boucle du Mouhoun et la région du Sud-Ouest. Les interventions porteront spécifiquement sur les cinq (05) districts sanitaires suivants : le district sanitaire de Koupéla, le district sanitaire de Nouna, de Dédougou, le district sanitaire de Gaoua et de Diébougou. Certes, la première phase du projet a connu un succès, mais des difficultés demeurent encore. Parmi ces difficultés on peut citer entre autres : un faible accès aux médicaments, une offre de soin en santé mentale aussi bien insuffisante que de faible qualité, des ressources humaines en santé mentale insuffisantes, discrimination et une stigmatisation croissante à l’égard des personnes handicapées. Par ailleurs, le Directeur pays de CBM, Ousséini Badini n’a pas manqué de traduire ses reconnaissances à l’endroit de l’Organisation Catholique pour le Développement et la Solidarité (OCADES), qui se présente comme un maillon dans la prise en charge des personnes handicapées mentales au niveau communautaire.
Michel Caboré (Stagiaire)