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Il y avait du monde dans les rues de Bamako samedi 1er septembre ; « des milliers », selon une source policière malienne, 200 000 selon les organisateurs. Les militants de l’opposition aux côtés de plusieurs candidats à la dernière élection présidentielle entendaient encore une fois « dénoncer » les résultats du scrutin.
C’est devenu un rituel. Lorsque les militants de l’opposition se regroupent à la place de la Liberté de Bamako, ils font d’abord le tour de place, pour un concert de vuvuzela.
Voilà la marche qui commence enfin. De véritables grappes humaines se bombent le torse. Certains contestent toujours les résultats de la présidentielle. « Je dénonce les résultats, car ils ne sont pas bons », dit l’un d’eux. « Je pense que la Cour constitutionnelle est manipulée », ajoute un autre. Pour cet autre militant de l’opposition, Soumaïla Cissé reste son héros : « C’est l’espoir de notre pays ! C’est notre pétrole à nous ! »
Sur les calicots, les banderoles, on peut lire « Non à la fraude », « Soumaïla Cissé, président », ou encore « Vive la démocratie ». Quatre kilomètres après le début de la marche, les militants sont toujours décidés. « Vous voyez tout ce monde, c’est parce qu’on a assisté à une élection frauduleuse », déclare un manifestant.
Plusieurs candidats à la présidentielle sont dans le cortège. Arrivé devant la bourse du travail de Bamako, Soumaïla Cissé prend la parole, pour notamment demander la libération de deux militants de l’opposition arrêtés.
Aucun incident n’a eu lieu durant la manifestation, le service de maintien d’ordre étant très professionnel. Selon les organisateurs, des manifestations similaires se sont également déroulées dans des villes de l’intérieur du Mali et à l’étranger.
Par ailleurs, selon un ancien porte-parole de campagne du président IBK, une grande marche de la société civile malienne pour la défense des institutions est prévue ce dimanche matin à Bamako.