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Le Burkina Faso à l’instar d’autres pays africains connait une faible adhésion des populations à l’effort de mobilisation des ressources. Pourtant, face aux besoins croissants de financement des projets et programmes et à la raréfaction de l’aide publique au développement ainsi que le renchérissement de la dette, l’optimisation de la mobilisation des ressources sonne comme une urgence. C’est fort de constat que le Centre d’information, de formation et d’études sur le budget (CIFOEB), avec l’appui financier de DANIDA, a commandité une étude sur les facteurs explicatifs de l’incivisme fiscal et les formes adaptées d’incitation des populations au paiement des impôts.
La rencontre d’échanges organisée à Manga tient lieu de restitution des résultats de ladite étude dont l’objectif est « de contribuer à la mobilisation optimale des ressources propres et stables pour lutter contre la pauvreté et financer le développement du pays », a confié le chargé de projet de CIFOEB Drissa Ouattara.
Dans sa communication, M. Ouattara a expliqué que les principales raisons liées à l’incivisme fiscal sont entre autres la mauvaise gestion du pouvoir politique, la mise à l’écart des citoyens dans le processus d’élaboration des textes instituant les nouveaux impôts, la perte des valeurs morales et le faible niveau d’appropriation des textes fiscaux par les citoyens.
Pour changer la donne, il a invité les gouvernants à faire preuve de probité et de transparence dans la gestion des deniers publics. Quant aux contribuables, il a précisé que l’étude les appelle à s’acquitter de leurs devoirs vis-à-vis de la fiscalité.
Au cours des échanges, les participants ont approuvé les conclusions de l’étude, insistant sur l’exemplarité de la conduite des autorités et des grandes entreprises débitrices en vue de motiver les PME et PMI et tous les contribuables à plus de civisme. « Notre développement en dépend », a-t-il conclu.
Largo Mamdi (Correspondant)