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Composée de plusieurs structures syndicales, c’est une foule débordante qui a envahi les principales artères de la ville de Ouagadougou. Munis de pancartes, et banderoles, c’est au tour de 9h que les manifestants ont démarré la marche après le coup de signal des organisateurs. Partis de la place des cinéastes, les protestataires ont pris la direction de l’avenue des nations unies pour se rendre au ministère de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales . Un arrêt symbolique a été fait pendant une trentaine de minutes, mais aucun document n’a été remis au ministère. Après le ministère de l’éducation, les manifestants se sont repliés sur l’avenue kwamé N’kruma jusqu’au niveau de la station Total, où ils emprunteront l’avenue menant à la cathédrale notre dame de l’immaculée conception, avant de rejoindre la bourse du travail pour des interviews. Des coups de sifflets, des chants et des citations exprimant le mécontentement, ont alimenté la marche qui a duré environ une heure.
Sur les différentes pancartes et banderoles, l’on pouvait lire des slogants tels que : stop,stop nous avons assez souffert ; gouvernement du Burkina Faso nous sommes fatigués de l’attente ; halte à l’esclavagisme au Burkina Faso et l’aboutissement de notre dossier c’est pour quand ? Pour le coordonnateur national de la CNSE, Belem Bonaventure, ils n’ont plus rien comme document ou message à remettre à leur ministre de tutelle en la personne de Stanislas Ouaro, car le protocole d’accord est assez clair. Ce qu’ils exigent maintenant du gouvernement aujourd’hui c’est sa mise en application.
En tout état de cause la CNSE tient le gouvernement pour responsable de tout ce qui pourrait arriver. « Nous n’avons aucun projet de prendre en otage les examens de de fin d’année, mais si cela arrivait, ce sera de la volonté du gouvernement » a laissé entendre le coordonnateur national de la CNSE. Des manifestants se disent fatigués d’attendre. « Nous sommes fatigués d’attendre nous voulons que le gouvernement respecte sa parole. Le respect de son engagement sur le protocole d’accord doit être aujourd’hui » a déclaré Mamadou Nikiema, enseignant de l’école primaire.
A entendre les organisateurs, d’autres formes de lutte ne sont pas exclues si aucune suite favorable n’a été constatée.
Michel Caboré