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« Ceux qui parlent souvent de troisième mandat doivent d’abord gagner les législatives et permettre à l’UPR [Union pour la République, parti présidentiel] d’obtenir une majorité écrasante au Parlement. Cette majorité est indispensable pour continuer la réalisation de nos projets ». Il a suffi que le président Mohamed Ould Abdelaziz lâche cette phrase, le 24 août à Rosso pour relancer la polémique. Aussitôt l’opposition (FNDU, Tawassoul, RFD, UFP, IRA) est montée au créneau pour dénoncer pour la énième fois le projet supposé du chef de l’État de réviser la Constitution afin de pouvoir se représenter pour un troisième mandat présidentiel, à ce jour inconstitutionnel.
Signes avant-coureurs ?
Le président a affirmé à plusieurs reprises qu’il ne se représenterait pas en 2019 mais, dans son propre camp, certains font campagne pour qu’il se maintienne au pouvoir, notamment le Premier ministre Yahia Ould Hademine, le ministre de l’Économie et des Finances Moctar Ould Diaye, le porte-parole du gouvernement Mohamed Lemine Ould Cheikh.
Au printemps, des affiches appelant à un troisième mandat avaient été placardées sur les lampadaires de Nouakchott. Il ne se passe pas un meeting de la majorité sans que des élus et des partisans du président lui demandent de changer d’avis et de « finir le travail commencé en 2009 ».