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Mauvaise gestion au ministère de la sécurité : l’UNAPOL entend agir les prochains jours

L’Union police nationale (UNAPOL), était face aux Hommes de médias le 18 mai 2021 à Ouagadougou.  L’objectif était de dénoncer des dysfonctionnements constatés au sein du ministère de la sécurité.  Le syndicat promet donc de passer à l’action si ses préoccupations ne trouvent pas de satisfaction dans un bref délais.

Face à la presse, l’Union police nationale a dépeint un tableau sombre concernant la gestion du ministère de la sécurité, dont elle relève.  A en croire le syndicat, la situation dans ce ministère est catastrophique à tous les niveaux, et ce sont les agents de police qui en payent le prix.  Ainsi, dans le but de trouver des solutions, l’UNAPOL, dit avoir envoyé entre novembre 2020 et avril 2021, une vingtaine de lettres au ministre de la sécurité Ousséni Compaoré. Malheureusement, regrette le syndicat, il y a un manque de volonté de la part du ministre face à la résolution de ses problèmes.  Malgré ces multiples interpellations, Siyalé Palm Moussa, secrétaire général de l’UNAPOL, indique que le ministre n’a accordé que seulement trois rencontres, chacune n’excédant pas une heure d’horloge, et rien de concret n’a été décidé.

En termes de préoccupations soulevées, l’Union police nationale, évoque entre autres le manque d’équipements, la réduction des dotations en carburant pour les opérations,  la question de l’harmonisation des galons, la réintégration des sous-officiers de police licenciés en octobre 2019, la gestion opaque du fonds de sûreté, la gestion mafieuse de l’Office national de sécurisation des sites miniers ( ONASSIM) ,  et surtout sa plateforme revendicative transmise au ministre depuis le 24 mars dernier sans un accusé réception.

Siyalé Palm Moussa, secrétaire général de l’UNAPOL

Face à cette situation le syndicat a décidé de passer désormais à l’action car pour lui, c’est la seule manière de se faire entendre. A cet effet, l’UNAPOL prévient que tous les moyens seront déployés au moment opportun.  « Faute de réponse sincère et satisfaisante les prochains jours, nous serons dans l’obligation de changer de fusil d’épaule. Et cette fois-ci ce ne sont pas de simples appels au calme qui nous convaincrons. Malheureusement, nous sommes tombés sur un ministre de tutelle qui fonctionne comme une tortue. Il ne sort la tête que lorsqu’on lui pose de la braise sur la carapace. Ceci est une dernière interpellation de monsieur le ministre », a martelé Siyalé Palm Moussa.

En tout état de cause, le syndicat s’excuse déjà auprès de la population et tient pour responsable le ministre Ousséni Compaoré.

 Michel CABORE  

nicolas bazie

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