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Dans une conférence de presse qu’il a animée ce 12 avril, le syndicat des travailleurs des travaux publics, du bâtiment, de l’hydraulique et assimilés (SYTTPBHA/MI ) a décrit des pratiques illégales au sein du ministère. Pratiques qui se font « au détriment de toute la population » que le syndicat se dit déterminer à combattre.
Le SYTTPBHA a très peu apprécié d’avoir été empêché de tenir son sit-in alors qu’il entendait dénoncer un certain nombre de pratiques au sein du ministère. « Aucune loi n’interdit le sit-in » s’insurge le secrétaire général, M’bi Yaméogo.Le réseau routier burkinabé est dans un piteux état selon le syndicat. « 60% du réseau routier burkinabé est dans un état de dégradation très avancé » et pour cause, l’entretien courant censé couvrir 15000 kilomètres a couvert moins de 6000 kilomètres. A les entendre, la plupart des passations de marché se font par entente directe. « Ce qui a pour conséquence le retard dans l’exécution de certains chantiers comme le tronçon Fada-Kantchari, Kongoussi-Djibo, Koudougou-Yako, ainsi que la voie de l’hôpital Yalgado » expliquent-ils.
Les responsables du syndicat se disent par ailleurs inquiets d’une mise en location d’un terrain de 29 000 m2 par les responsables du ministère à la BRAKINA. Les investissements réalisés par l’entreprise ont causé des pollutions qui impactent la santé des travailleurs. Alors qu’il n’ y a pas de papiers attestant l’existence légale dudit terrain, le syndicat dit craindre que la somme acquise suite à la vente du terrain ne soit pas versée dans le trésor public. Ils invitent de ce fait l’autorité supérieure du contrôle d’Etat à intervenir pour protéger la santé des travailleurs.
Le ministère des infrastructures est aussi caractérisé par une politisation accrue aux dires du SYTTPBHA .Il en veut pour preuves des cumuls de postes, des cadres nommés mais la prise de service tarde. Décidé à venir à bout de ces pratiques, le syndicat qui estime que sa lutte se fait dans l’intérêt de tous les Burkinabé exige l’arrêt des ententes directes et les consultations restreintes de passation des marchés, l’arrêt des pressions sur les membres des commissions, entre autres.
Soumana LOURA