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D’une superficie de 160 km2 seulement 20% de la voirie de Ouagadougou est constituée de route bitumé. La plupart de ces routes sont concentrées dans le centre-ville et constituent une préoccupation majeure pour le gouvernement burkinabè. Conscient des effets pervers que cela peut entrainer, les acteurs du monde de la mobilité urbaine se sont réunis à Ouagadougou ce 13 mars 2018 pour réfléchir sur les voies et les moyens afin de désengorger les routes et leur donner plus de fluidité.
Selon le ministre des transports de la mobilité urbaine et de la sécurité routière Vincent T Dabilgou, « la ville africaine doit se réinventer pour se retourner vers elle-même afin d’être aménager en fonction de ce que sa population est ». En effet dit-il la croissance démographique va galopante en milieu urbain. En 2016 le taux national d’urbanisme avait atteint plus de 30.69% avec un taux de croissance démographique de plus de 7.2% par an pour la seul ville de Ouagadougou.
Face à ce dynamisme urbain, avec une prise en compte de mutations économiques, sociales et environnementales, la question de savoir comment les villes burkinabè du future vont se développer une capacité de résilience et de durabilité à même de relever les défis qui se pose. Cela entraine par conséquent la tenue des travaux qui ont débuté ce matin à Ouagadougou.
Autour du thème gouvernance et financement de la mobilité urbaine, les acteurs du monde de la mobilité vont travailler en partenariat avec la banque mondiale afin de trouver des solutions adéquates au problème. Les réflexions, qui vont durer deux jours vont permettre aux acteurs de s’inscrire dans une dynamique de prolongement du processus global qui va permettre de définir les textes de création de l’Autorité Organisatrice de la Mobilité Urbaine mais aussi dans le processus d’opérationnalisation de l’Autorité Organisatrice des Transport Urbains de Ouagadougou.
Afin de contribuer à la mise en place d’une fluidité au niveau de la circulation routière, avec l’appui de la banque mondiale, les acteurs appellent à la sensibilisation des populations sur l’occupation anarchiques des voies mais également à la modernisation du système de transport en commun.
Ces journées de réflexions viennent à point nommé en cette semaine dédiée à la courtoisie au volant. Une semaine qui mise à profit pourrait sans doute réduire le nombre d’accident dans la circulation routière au Burkina Faso.
Mireille Bailly (stagiaire)