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La communauté musulmane célèbre chaque année la fête de Ramadan. Mais pour parvenir à cette célébration, un sacrifice s’avère nécessaire. En effet, Conformément à la prescription du saint Coran, les fidèles musulmans doivent jeûner durant une période de 30 jours. Les croyants musulmans du Burkina Faso, ne sont pas en marge de cette recommandation divine. A l’occasion du jeûne 2019, FasoPiC, s’est rendu au siège national de l’Association des élèves et étudiants musulmans du Burkina (AEEMB). Une interview réalisée avec Gnéssi Abdoul Karim, premier vice-président, nous a permis de comprendre sa structuration et son mode de fonctionnement en ce temps du carême.
FasoPiC (FP) : Présentez votre structure à nos lecteurs
Gnéssi Abdoul Karim (GAK) : l’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (AEEMB), est une structure de la jeunesse créée en 1985 et officiellement reconnue par les autorités en 1986. Sa mission essentielle est de promouvoir l’Islam en milieu scolaire et estudiantin. Elle est implantée dans toutes les 45 provinces du pays.
FP : Selon vous, que faut-il entendre par jeûne musulman ?
GAK : Pour le mois du Ramadan, le jeûne se définit comme étant l’abstention de manger, de boire et d’avoir des rapports charnels. C’est une prescription divine du Coran.
FP : Qui est habilité à jeûner ?
GAK : Pour jeûner il faut d’abord être majeur, être bien portant et jouir de toutes ses facultés mentales. Ensuite, ne pas être en situation de voyage où tu ne pourras pas supporter la faim. Enfin, ne pas être en période de menstruation, pour les femmes.
FP : Au-delà de l’abstention de manger et de boire, quels sont les actes recommandés pour réussir son carême ?
GAK : Au-delà de l’abstention de manger et de boire, il faut multiplier les bonnes actions. C’est-à-dire les actions d’adoration, la lecture du saint Coran, les prières et surtout le partage à l’endroit des personnes démunies. C’est l’ensemble de ces actions qui vont faire prospérer le jeûne et vous donner la bénédiction.
FP : Etant donné que vous êtes tous des élèves et étudiants, quelle est la stratégie adoptée pour mieux réussir la rupture ?
GAK : Entant qu’élèves et étudiants, ce n’est pas facile de pouvoir jeûner à l’aise comme si on était en famille. Cependant, la structure a tenté de s’adapter à la situation afin de permettre à ses membres de bien jeûner. Ainsi, dans toutes les cités universitaires ou autres représentions de l’AEEMB, les membres s’organisent de sorte à pouvoir se partager le repas à la rupture ou le matin à l’heure de jeûner. Ici au siège national, nous avons institué une opération, dénommée ‘’Rayane’’ (l’entrée de la porte du paradis). Cette opération consiste à offrir à manger aux militants à l’heure de la rupture. Cela se passe également dans tous les sièges de la structure, sur l’ensemble du territoire national.
FP : Dans le cadre du Ramadan, quelles sont les activités inscrites au programme ?
GAK : En dehors des ruptures collectives, il y a un programme conçu spécialement pour la Ramadan et il est actif dans toutes les 45 provinces du pays. Au siège national, le programme est constitué de ‘’ Tafsir’’ (commentaire du Coran), qui se fait tous les jours après la prière de 13h30 jusqu’à la prière de 15h30. Il y a des communications que nous organisons chaque dimanche matin. Nous avons aussi des exposés qui sont faits. Toutes ces activités ont pour objectif de mieux accompagner les fidèles durant le mois de carême.
FP : D’où proviennent vos fonds pour la réalisation de toutes les activités ?
GAK : D’une manière générale, les fonds de l’AEEMB, proviennent de la cotisation des militants et des aînés. C’est-à- dire que ceux qui sont passés par la structure et qui sont aujourd’hui dans la vie active. Il y a aussi la contribution des personnes de bonne volonté. Comme mot de fin, j’invite mes frères et sœurs de l’AEEMB, à profiter du mois de Ramadan afin que tous nos vœux soient exhaussés. Nous prions Dieu pour que la paix et la stabilité revienne au Burkina Faso.
Propos recueillis par Michel Caboré
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