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La coordination estime que le gouvernement refuse de mettre en œuvre ses propres engagements en dépit des protocoles d’accord que celui-ci a signé avec les syndicats.Les travailleurs dénoncent également les réformes que compte opérer leur ministre de tutelle, qualifiant cela d’une imposition. Selon Mathias Kadiogo, secrétaire général du syndicat national des travailleurs des douanes et par ailleurs président du mois de la coordination, ces réformes « engendreront d’énormes pertes tant pour l’Etat burkinabè que pour les travailleurs du MINEFID ».
S’agissant de ces réformes, il cite quelques-unes : « la décision d’ériger la DGI en EPE pendant qu’aucun EPE actuellement au Burkina Faso n’est économiquement viable (…)l’appel d’offre de madame le ministre pour recruter des privés chargés de recouvrer les dettes fiscales en violation des textes en vigueur et à des coûts de milliards ;la volonté de supprimer le contrôle financier malgré la persistance de la délinquance financière ». Outre cela, la coordination dit déplorer une remise en cause des libertés démocratiques et syndicales. Elle en veut pour preuve « la remise en cause de façon unilatérale le check off ou retenue à la source des cotisations syndicales et mutualiste en janvier 2018 ».
La question relative au fonds commun a été également abordée. A en croire Mathias Kadiogo, leur ministre de tutelle Rosine Coulibaly à travers sa sortie médiatique, tente d’opposer les travailleurs de son département au reste de la population. « Madame le ministre se joue à la surprise,à l’étonnée et à la révoltée(…)Elle passe sous silence les montants qu’elle et ses proches collaborateurs perçoivent en termes de fonds commun sans compter les salaires et autres avantages financiers colossaux. Elle oublie de dire que certains responsables touchent anormalement plus de deux fonds communs »indique-t-il. Et à Mathias Kadiogo de préciser que sur les sept points de leur revendication aucun ne porte sur une augmentation du fond commun.
La coordination qui regroupe six syndicats du ministère de l’économie, revendique entre autres le respect des engagements des autorités sur la reconduction du check off, la restauration de la dotation du carburant aux agents, le relogement des travailleurs dans le bâtiment R+4 du ministère, l’arrêt des reformes sans l’adhésion des travailleurs au sein dudit ministère.
Tanga Thierry Zongo (Stagiaire)