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Mouvement d’humeur au ministère de la justice: les greffiers donnent de la voix

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Le mercredi, 24 avril 2019 à Ouagadougou, s’est tenue une conférence de presse, organisée conjointement par le syndicat des greffiers, (SGB) et le syndicat national des greffiers (SYNAG). L’objectif était d’informer l’opinion publique de la naissance d’un mouvement d’humeur au sein de leur ministère depuis le 19 avril dernier.

Les greffiers du Burkina sont de mauvaise humeur. Pour cause, la modification des projets de textes les concernant sont faits à leur détriment. S’il est de coutume de voir la majeure partie des syndicats manifester leur ras-le bol pour des questions d’augmentations de salaire, le syndicat des greffiers, lui s’indigne de la modification de certains textes qui touchent  au système d’élaboration des lois. Selon Abdoul Aziz Kafando, secrétaire général du SGB, ces lois sont des lois auxquelles le greffier ne bénéficie pas. « A ce sujet de modification des projets de texte, il faut dire que très souvent les projets de loi sont élaborés par des experts ou des comités d’élaboration. Cependant force est de constater que des individus notamment, les plus proches collaborateurs du ministre de la justice se mettent au-dessus des commissions et s’arrogent le droit de modifier ce qui a été arrêté d’un commun accord lors des comités de validation » a-t-il laissé entendre.

Les textes ayant été modifiés selon le secrétaire général sont entre autres, le projet de texte portant sur l’agence nationale de gestion et de recouvrement des avoirs saisies ou confisqués. Le projet de loi portant code d’organisation judiciaire, le projet de loi portant sur le code de procédure pénale. Voici ce qui justifie, l’indignation de l’ensemble des greffiers ayant occasionné un mouvement d’humeur au sein du corp, aboutissant à un arrêt de service.

Du reste les mouvements d’humeurs au sein de ce ministère relatifs aux greffiers ont pris effet le vendredi 19 avril dernier. A en croire Aziz Kafando le constat a été fait ce jour par l’ensemble des greffiers du Burkina. « Cette action, selon les informations reçues, a pour but de dénoncer les multiples injustices que subissent les camarades dans l’exercice de leurs fonctions » a -t-il confié.

Face à ces difficultés, le syndicat dit avoir entamé des démarches pour leurs résolutions. « En ce qui concerne les modifications unilatérales des projets de textes de loi, nous avons maintes fois attiré l’attention du ministre sur la dangerosité d’une telle pratique au sein de son cabinet. Il faut aussi noter que certains camarades qui s’estimaient lésés par les modalités de reversement avaient attaqué les arrêtés de reversements devant les juridictions administratives pour obtenir réparation du préjudice subi » a relevé Aziz Kafando.

Flore KINI

Mireille Bailly

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