La musique est l’une des recettes incontournables dans le processus de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale en Afrique. Cela est perceptible à travers l’engagement de certains artistes en faveur de la paix. C’est le cas de Ozaguin, artiste musicien centrafricain, encore appelé le « roi de la rumba centrafricaine » qui fait de la promotion de la paix et de la réconciliation dans son pays, son cheval de bataille. De passage à Ouagadougou, dans le cadre du projet ‘’soupiim’’ de l’artiste conteur professionnel burkinabè KPG, Ozaguin a été reçu par FasoPiC.
FasoPiC : Dans quel cadre se situe votre présence à Ouagadougou et quel bilan faites-vous de votre séjour ?
Ozaguin : Je suis venu à Ouagadougou pour le projet ‘’Soupiim’’ de l’artiste conteur professionnel KPG. C’est un spectacle produit par KOOMBI CULTURE du Burkina Faso, avec le soutien de l’INSTITUT FRANÇAIS de Paris, du Moulin Fondu, du Centre national des arts de la rue et de l’espace public , de l’ Atelier 231 de « Les Francophonies » – Des écritures à la scène. Mon séjour se passe très bien.
FasoPiC : vous chantez en sango, une langue centrafricaine et en francais, dites-nous pourquoi avez-vous choisi la ‘’rumba’’ qui est un genre musical congolais ?
Ozaguin : la ‘’rumba’’ est chantée dans les deux Congo et en Centrafrique aussi. Donc chez nous il y avait déjà des gens qui chantaient la ‘’rumba’’ et j’ai décidé à mon tour de m’y lancer, en chantant à ma manière. J’ai choisi la ‘’rumba’’ et j’ai apporté un plus.
FasoPiC: vous êtes un artiste engagé et vous chantez les réalités de la Centrafrique, vous dénoncez l’oppresseur, est-ce que vous pensez qu’il y a de l’espoir pour l’Afrique ?
Ozaguin : oui ! Je crois qu’il y a de l’espoir pour l’Afrique. La Centrafrique par exemple a connu des moments de guerres et même aujourd’hui. Néanmoins, la Centrafrique d’avant comparée à celle d’aujourd’hui, l’on peut dire que les choses ont changé. En effet, avant il y avait des quartiers en Centrafrique où un chrétien ne pouvait pas aller et un autre quartier où un musulman ne pouvait pas aller. A cette époque-là, j’étais le seul artiste à pouvoir chanter dans les deux camps. Moi j’ai des fanatiques et frères musulmans et vis versa. Mes prestations sur la paix ont vraiment changé quelque chose. En fait, lorsque j’organise un concert, les chrétiens et les musulmans viennent suivre.
FasoPiC : quelle est selon vous l’importance de la musique dans la réconciliation nationale et la cohésion sociale ?
Ozaguin : la musique joue un rôle très important dans la réconciliation nationale et la cohésion sociale. La preuve est que lorsque je chante chez les musulmans chez nous, des chrétiens viennent assister, pourtant de par le passé, chacun de son côté ne pouvais pas aller chez l’autre.
Propos recueillis par Nicolas Bazié
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