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Né le 14 janvier 1985 à Nako, et issu d’une famille polygame, il a laissé les blancs dès la classe de cm2 pour se lancer dans l’aventure musicale. De la Côte d’Ivoire, il rentre au Burkina en 2006, avec pour ambition de faire de la musique. Rêve qu’il nourrit depuis sa tendre enfance. Il s’agit de Palé Sami Dopèté. Nous l’avons rencontré lors de la 1ère édition du festival retour à la source de Nako tenu le 07 décembre 2019. A cœur ouvert il a accepté de partager son expérience dans la musique. Lisez plutôt.
FasoPiC (FP) : Pésentez-vous à nos lecteurs ?
Sami Doph (SD) : A l’état civil, je me nomme Palé Sami Dopèté, Sami Doph pour les mélomanes.
FP: Quel niveau d’étude avez-vous ?
SD: j’ai décidé très tôt de laisser l’école à mes petits frères car nous étions nombreux dans la famille. Notre père avait des difficultés financières. Donc depuis le CM2 j’ai arrêté et je suis allé en côte d’ivoire pour revenir au pays en 2006.
FP : Que faite vous comme métier actuellement ?
SD : Je travaille dans une société AIMGOLD-EST une société privée à Ouagadougou, c’est de là que je puise dans mon salaire pour produire mon album comme je n’ai pas de soutien.
FP : quand avez-vous commencé à faire de la musique ?
SD : J’ai commencé la musique en 2010, mais cela a réellement commencé depuis la Côte d’Ivoire. J’ai fait un album qui est sorti en 2013, et entre 2018-2019 j’ai relancé un autre album. Présentement on y travail.
FP : Vous êtes là-dessus, avant de faire la musique que faite vous comme métier ?
SD : Avant de commencer à faire de la musique j’étais dans une plantation en Côte-d’Ivoire, et c’est là-bas que l’idée de faire de la musique est née. Il y a des artistes qui m’ont inspiré aussi.
FP : Alors quel artiste vous a le plus inspiré ?
SD : C’est l’artiste R-kelly. Vous constaterez, quand vous écouter mes chansons c’est monotone ce n’est pas aussi traité comme ce qu’on a l’habitude de voir. Après j’ai fait la connaissance du groupe Yelen qui m’a aussi inspiré. Mais avant c’est de la musique rap que je faisais, puis je suis rentré dans la variété musicale je fais la world musique.
FP : « Danami » et « Tibil nado thagba ga » sont deux albums que vous avez sur le marché du disque alors dans quelles conditions avez-vous réalisé ces albums ?
SD : L’album sorti en 2018 est baptisé « danami » un album de six titres « danami » c’est en lobiri qui signifie approche- toi de moi et tu comprendras que Dieu ne dort pas. Dans cet album je chante du vécu quotidien, parce qu’étant moi-même dans ce village j’ai essuyé pas mal d’injures et de qualification donc tout cela m’a inspiré. On me qualifiait ici d’enfant drogué, pourtant non ! C’est ce qu’on dit des artistes. Je l’ai réalisé dans les conditions les plus difficiles je dirai, puisque je m’auto-produit. Présentement je n’ai pas de soutien c’est vraiment difficile je profite appeler à toute personne de bonne volonté qui veut bien de m’aider.
FP : Concrètement comment se comporte ces deux albums ?
SD : Disons, j’ai rencontré beaucoup de difficulté pour faire promouvoir mon album. Côté finance on a du pain sur la planche, il faut faire le tour du Burkina pour la promotion ce n’est pas du tout aisé car il n’y a pas les moyens. Le premier album sorti n’a pas marché pour faute de moyen pour la promotion, le deuxième également ce sont les mêmes problèmes que je rencontre. Si quelqu’un peut me venir en aide cela me ferait beaucoup plaisir. Le premier album « Tibil nado thagba ga » en lobiri également qui ne signifie « personne n’est Dieu » sorti n’a pas malheureusement marché comme je l’aurai souhaité, toujours pour faute de moyen.
FP : Vous êtes alors confronté à des difficultés financières, êtes-vous allés à la rencontre aussi des Hommes qui évoluent dans ce milieu ou toute personne de bonne volonté afin de pouvoir vous accompagner que ce soit du côté finance ou conseil ?
SD : Vous savez, on a plein de lourd dans le domaine. J’ai eu a rencontrer pas mal de personne dont je préfère taire leur nom mais ça n’a pas marché. Ce qui m’a vraiment blessé je me dis la musique n’a pas d’ethnie, j’ai fait un constat au Burkina on n’aime pas ce qui est produit ici, c’est malheureux d’ailleurs. Du coup cela met en mal le système musical Burkinabé. Nous demandons aux mélomanes de consommer ce qui est produit ici, c’est vrai de l’autre côté les autres pays on se dit c’est de la bonne musique parce qu’ils mettent des moyens, mais ici on refuse même de nous accompagner moralement et financièrement. Donc nous les artistes chacun fait avec ses moyens de bord.
FP : Quelle appréciation faites-vous de la musique des artistes du sud-ouest ?
SD : La musique au sud-ouest se porte bien selon moi. Hier on avait que Kinté Kambou, John Bicay, mais aujourd’hui quand on dénombre nous sommes nombreux. Dans ce sens la musique se porte ici bien mais la seule difficulté on n’arrive pas à l’imposer sur le plan national et international. Maintenant il faut que nous même on se donne la main pour travailler à l’imposer au plan national et international. Sinon, si on doit rester dans nos divergences ça va être compliqué.
Propos recueillis par Victorien DIBLONI
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