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Deux corridors biologiques de migration de la faune ont été créés à la faveur de la composante Pô-Nazinga-Sissili (PONASI) du projet de partenariat pour l’amélioration de la gestion des écosystèmes naturels (PAGEN) exécuté entre 2002 et 2007, avec un financement de la Banque mondiale. Avec la création de ces deux corridors, notamment le corridor N°1 reliant le Parc National Kaboré Tambi à la forêt classée du ranch de gibiers de Nazinga et celui N°2 reliant le PNKT à la Red Volta Valley (Eastem Corridor) au Ghana, les animaux ont la possibilité de migrer entre le Burkina Faso et le Ghana où entre les différents aires protégées du complexe Pô-Nazinga –Sissili.
En organisant cette caravane de plaidoyer, le groupe de plaidoyer pour la sécurisation des corridors biologiques entre le Parc Kaboré Tambi, la Red Volta Valley et la forêt classée/ Ranch de Gibier de Nazinga veut échanger avec les collectivités territoriales, les leaders d’opinion de la province du Nahouri et sensibiliser les populations riveraines des corridors et leur livrer le message sur la nécessité de préserver ces corridors en vue de conserver la biodiversité. L’étape de Pô marque la fin d’une série de rencontres qui a conduit les caravaniers dans les communes de Gomboussougou, Zoaga, Zabré, Ziou. Pour Idrissa ZEBA, président du groupe de plaidoyer, la caravane a été plus qu’un succès car les populations riveraines de ces corridors ont accueilli positivement l’initiative.
Elle a aussi permis de recueillir les avis et les préoccupations réelles des communautés sur la nature du régime juridique sur le fonctionnement, la gestion et l’aménagement de ces corridors qui sont mises en cause depuis un certain temps. Les responsables des collectivités ont aussi apprécié l’initiative. Ils se sont de ce fait engagés à être des relais auprès des populations riveraines des corridors pour les informer et les sensibiliser sur la nécessité de préserver cette biodiversité . Après ces rencontres de concertations, le groupe de plaidoyer fera un rapport sur les préoccupations exprimées par les communautés au gouvernement à travers le ministère de l’environnement.
Abdoul Karim DOGMALE