Le jeudi 18 février dernier, des individus armés non identifiés ont tendu une embuscade à des véhicules de transport de civils entre Markoye et Tokabangou, dans la région du Sahel. On a déploré 9 morts, plusieurs blessés et des dégâts matériels. Comme si cela ne suffisait pas, le 2 mars passé, 5 civils ont trouvé la mort dans l’explosion d’une ambulance, sur l’axe Djibo-Bourzanga. Ce 5 mars 2021 au cours d’un entretien avec les journalistes, l’ONG SOS terrorisme Burkina a condamné ces attaques terroristes qui « fragilisent la quiétude des populations ».
Les attaques terroristes visent à démoraliser et à astreindre les populations à une psychose généralisée, soutient le coordonnateur de l’ONG SOS terrorisme Burkina Amadou Dicko qui appelle à une vigilance de la part de tous. Odieux, inhumains, barbares, ignobles et lâches sont les qualificatifs utilisés par monsieur Dicko, pour dépeindre les actes terroristes en terre Burkinabè.
Ainsi, le coordonnateur de l’ONG appelle tous les Burkinabè à une collaboration avec les FDS. Cette stratégie de communication sociale consiste à dénoncer les terroristes et leurs complices ; encourager et non décourager les FDS sur les réseaux sociaux ; refuser catégoriquement de se faire enrôler par les groupes terroristes ; cultiver l’amour de la patrie ; et promouvoir le vivre ensemble et la cohésion sociale. En plus de cela, l’ONG demande aux leaders religieux de prêcher des messages de tolérance et de s’investir dans les actions de sensibilisation, afin de venir à bout de l’insécurité dans le pays.
Vue toutes ces tueries à n’en point finir, faut-il donc négocier avec les terroristes ? A cette question, la réponse d’Amadou Dicko est sans équivoque. « On ne négocie pas avec des terroristes », a-t-il déclaré. « On ne peut pas négocier avec quelqu’un qui ne nous a pas dit ce qu’il veut exactement », ajoute Armel Ilboudo, responsable adjoint des relations publiques et de la mobilisation des partenaires au sein de l’ONG SOS terrorisme Burkina.
Nicolas BAZIÉ