Nicolas Maduro réélu à la tête du Venezuela

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Avec près de 70% des suffrages exprimés, le chef de l’Etat sortant devance largement son adversaire Henri Falcon, qui n’en recueillerait que 21%. L’opposant annonce lui qu’il ne reconnaît pas les résultats du scrutin, marqué selon lui par des irrégularités, et demande un nouveau scrutin. Près de 20 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes de cette présidentielle anticipée, dans un pays en proie à un chaos économique et sécuritaire depuis de nombreux mois.

Le chef de l’Etat sortant du Venezuela Nicolas Maduro a été déclaré dimanche vainqueur de la présidentielle par la présidente du Conseil national électoral (CNE) Tibisay Lucena. Celle-ci a parlé d’une « tendance irréversible » pour ces résultats. Après le dépouillement de la quasi-totalité des bulletins de vote, Maduro remporte 67,7% des voix contre 21,2% pour son opposant Henri Falcon. Le taux de participation, environ 46 %, est le plus faible de l’histoire du pays.

Le résultat a été salué par plusieurs centaines de supporters du président-candidat Nicolas Maduro rassemblés devant le palais présidentiel et arborant des inscriptions comme « Chavez, je te jure que j’ai voté Maduro » sur leurs tee-shirts ou encore aux couleurs de l’Assemblée constituante, rapporte notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez. Nicolas Maduro est ensuite apparu ensuite pour saluer ses partisans, évoquant une « victoire historique » et promettant de sortir de pays de la crise économique, de lutter contre l’hyperinflation, les mafias… Il a insisté également sur l’écart de voix qui le sépare de son principal adversaire.

Henri Falcon ne reconnaît pas les résultats

Son challenger Henri Falcon se refuse lui à reconnaître les résultats de l’élection en raison d’irrégularités lors du scrutin. « Nous ne reconnaissons pas ce processus électoral, pour nous, il n’y a pas eu d’élection. Une nouvelle élection doit être organisée au Venezuela », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse peu avant la proclamation des résultats, accusant le gouvernement d’avoir fait pression sur les électeurs.

L’autre candidat de l’opposition, le pasteur évangélique Javier Bertucci, 48 ans, a également dénoncé l’élection quelques minutes après et appelé à un nouveau vote. Outre l’opposition, les Etats-Unis, l’Union européenne et le groupe de Lima, une alliance de 14 pays d’Amérique et des Caraïbes, rejettent ce scrutin.

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