[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Cela fait des mois que le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) multiplie les actions, afin de contraindre le gouvernement à se pencher sérieusement sur sa plateforme revendicative. L’arrêt de travail demeure la principale action utilisée pour faire pression sur l’exécutif. Si malgré les multiples mots d’ordre de grève lancés, le gouvernement est resté muet, le syndicat ne désespère pas pour autant. Afin d’avoir gain de cause, elle a décidé de changer de stratégie. C’est ainsi qu’elle a lancé l’opération caisse vide, qui a débuté le lundi 11 juin, pour prendre fin le dimanche 17 juin 2017. A en croire le secrétaire général de la sous-section du SYNTSHA au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHUYO), Hamadi Konfé, l’opération caisse vide, consiste à soigner gratuitement les malades sans les envoyer à la caisse. En français facile, c’est soigner les malades sans que ces derniers ne paient un seul rond. Si le syndicat espère qu’à travers cette nouvelle forme de lutte, il pourra faire pression sur son adversaire d’en face à savoir le gouvernement ; le constat fait au cours de ce premier jour est que l’opération n’est pas suivie, pour ce qui est de l’hôpital Yalgado Ouédraogo. Hamadi Konfé le confirme d’ailleurs quand il a reconnu que le début de ladite opération fut un échec. Il accuse la direction de l’hôpital d’en être la responsable.
Pour justifier ses propos, le SG de la sous-section du SYNTSHA de l’hôpital Yalgado confie qu’afin de casser la lutte, elle a mis en place au sein de l’hôpital, une équipe de recouvrement dont chaque membre est rémunéré 15 mille francs par jour. Le rôle des agents constituant ladite équipe selon ses explications, est d’obliger les patients à se rendre à la caisse avant de recevoir les soins. Bien évidemment les patients se dirigent à la caisse où ils payent les soins avant de revenir rencontrer les praticiens qui doivent les prendre en charge. C’est le cas de certains accompagnants rencontrés à la caisse, et qui n’ont pas souhaité se présenter. Ils ont néanmoins confirmé s’être rendu où ils ont payé avant que les soins ne soient administrés à leurs malades.
Thierry KABORE (Collaborateur)