Orpaillage au Burkina Faso : l’ODJ outille les Orpailleurs de la commune de Houndé

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L’organisation démocratique de la jeunesse (ODJ) a tenu le dimanche 09 juin 2019 un séminaire de formation sur le thème : « l’avenir de l’orpaillage au Burkina Faso ». L’Objectif visé était de partager l’information relative à l’orpaillage artisanal au Burkina Faso.

Près de 2000 personnes à majorité orpailleurs, fermiers et coutumiers ont fait le déplacement pour le séminaire de formation de l’organisation démocratique de la jeunesse (ODJ). Elle a porté sur l’analyse des résultats de l’enquête nationale sur le secteur de l’orpaillage (ENASO) de l’INDS du 11 septembre 2017 ainsi que des échanges avec les participants.

L’analyse des résultats de l’enquête nationale sur le secteur de l’orpaillage (ENASO) a été faite par Diabate Brahima. A l’en croire, des résultats ENASO du 11 septembre 2019, la production artisanale de l’or est estimée à 9,5 tonnes en 2016 soit un revenu de 232,2 milliards. Aussi, l’orpaillage au Burkina Faso fait au total 22.344 intervenants et 117.852 employés reparti comme suite : 9911 puits avec 35.636 employés, 3316 personnes dite autres exploitants avec 6016 employés,7610 prestataires de services avec 14.427 employés.

Cependant, l’agence nationale de l’encadrement de l’exploitation minière artisanale et semi – artisanale (ANEMAS) asphyxie au fur et à mesure l’orpaillage à travers certaines mesures dont : la carte d’exploitation pour les Orpailleurs à 10.000f valable 3 ans, la carte d’accès au site pour les intermédiaires et prestataires à 50.000f valable 3 ans, la carte d’acheteurs d’or à 100.000 F plus semble-t-il « 3 grammes d’or par mois ».
Relativement aux débats, le formateur Abas DERRA dit avoir remarqué le manque d’information des participants. Ce qui oriente les prochaines actions qui doivent mettre l’accent sur les mécanismes impactant à utiliser. Toutefois, il a estimé que le contenu de la formation a éclairci les participants sur l’enjeu de l’exploitation minière et la nécessité de s’organiser conséquemment.

Les conditions de vie des populations, un manque de regard patriotique des politiques

Dans son plaidoyer, Mr Diabate a apporté sa pierre à la qualité de la formation en s’appuyant sur l’article 14 qui stipule que : « les ressources naturelles du pays appartiennent aux peuples et que ces ressources sont utilisées pour leurs entretiens vitaux ». En outre, il s’insurge contre le néocolonialisme français dont est victime notre pays. « Au lieu que l’Etat organise et entretienne les Orpailleurs afin qu’ils améliorent leur système de travail qui est dangereux pour eux et pour l’environnement, l’Etat s’investie dans une politique minière non nationaliste mais néocolonialiste en ouvrant le secteur minier aux capitaux extérieurs. Ces investisseurs chassent les orpailleurs artisanaux sans se soucier de leur sort » a-t-il déploré.
Il souhaite que la population sorte de l’aberration selon laquelle leurs conditions de vie émanent du destin. Pour lui, ces conditions de vies sont liées à un manque de politique.
L’organisation démocratique de la jeunesse (ODJ) en tant qu’organisation patriotique et révolutionnaire apporte comme contribution à la population l’élément conscient. Cet élément conscient comprend l’élite outillé intellectuellement. L’ODJ, melting pot combatif à caractère syndical, invite les Orpailleurs à s’organiser afin de s’identifier des acheteurs d’or, des intermédiaires. En plus, l’ODJ prévoit des conférences, thés débats, l’activation des plateformes revendicatives et l’organisation des Orpailleurs sur les sites.

Kassoum Ouédraogo (Correspondant)

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