Période de froid : les vendeurs de vêtements lourds font de bonnes affaires

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En période d’harmattan, les habitudes vestimentaires des burkinabè changent. Pull-overs, blousons, vestes, bonnets, chaussettes, écharpe.., tous les moyens sont bons. Il faut trouver de quoi se protéger contre ce vent sec. Ainsi, pendant que les vendeurs de vêtements chauds se frottent les mains, les clients eux, jugent les coûts de certains vêtements très élevés.

De novembre à janvier, on se croirait en Sibérie. En effet, porter un blouson ou une veste, un bonnet, une écharpe au cou, des gants, un cache-nez devient le quotidien de toute la population. Cette période est beaucoup appréciée par les vendeurs de vêtements lourds qui font de bonnes affaires. Un mercredi au marché de mercredi à Ouagadougou « Arb yaar », les articles des vendeurs de friperie sont les plus prisés ; un business lucratif.

Abdoul Aziz Ouédraogo, vendeur de vêtements lourds en friperie ne cache pas sa joie en cette période. « C’est vraiment la période propice pour liquider nos balles. Les pull-overs et les blousons sont bien vendus. Les blousons d’enfants sont vendus à 2000 francs CFA, celui des adultes varient entre 4000 et 6000 francs CFA. Ce sont généralement des prix à débattre bien sûr », a-t-il indiqué jovialement. Toutefois, précise le commerçant, c’est un business saisonnier et il faut changer de business en fonction de la période de l’année. « En période de chaleur, j’arrête la vente des vêtements chauds et Je vends les vêtements de femmes » a expliqué Abdoul Aziz Ouédraogo.

AK vendeur de vêtements et chaussures pour femme en friperie dans une boutique non loin du marché affirme qu’actuellement, les vêtements chauds tels que les jeans, les blousons et les pull-overs sont les plus demandés.

Venue chercher de quoi se protéger du froid une cliente trouve le coût des blousons très élevés « les blousons et les pull-overs coûtent chers actuellement. Quand on demande aux commerçants de baisser le prix, ils refusent généralement parce qu’ils savent que nous n’avons pas le choix », remarque-t-elle. Et au commerçant de rétorquer que les coûts n’ont rien à avoir avec la période. « Il faut dire que le prix de la balle varie. Cette fois-ci, j’ai pris la balle à 70.000 francs CFA. A cela, il faudrait prendre en compte le prix du transport depuis Lomé, et les frais de location de la boutique. Mais nous nous arrangeons toujours, pour que le client trouve son compte », se défend-t-il.
Justement, à force de débattre, AK trouvera son compte. Elle repart chez elle avec deux blousons achetés à 2000 francs CFA l’unité. « Quand le vent de l’harmattan souffle et que les potentiels clients grelotent de froid, nous commerçants de vêtements chauds, nous jubilons. Car, nous profitons de la période pour liquider nos articles », conclut-il.

Wendemi Annick KABORE

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