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Le Haut-commissaire de la province de la Sissili Aristide Mohamed Sié Kam a procédé au lancement des activités de la filiale Faso biocarburant. C’était à Léo le 19 août 2019 sur le site de la société.
Une société qui avait produit du biodiesel utilisable pour les véhicules au Mali avait été sollicitée pour implanter le même modèle au Burkina. Et c’est la ville de Léo qui a été retenue au regard des matières premières que regorge la zone.
Spécialisée dans la fabrication des huiles végétales de moringa, neem, jatropha ( mangues,ximénia et balamitesse en expérimentation ) Faso biocarburant vient proposer à l’Etat burkinabé des produits alternatifs aux intrants chimiques nuisibles pour les sols et la santé dans le domaine agricole et animale, voire la réduction à la dépendance énergétique avec l’utilisation de l’huile de jatropha dans des groupes électrogènes.
En effet, l’action biologique des extraits de neem permet de lutter contre plus de 400 espèces d’insectes ravageurs, dont certains sont résistants aux pesticides chimiques. En émulation avec de l’eau et par pulvérisation, l’huile de neem sert de fertilisant (fertilisant foliaire), stimulateur de défenses naturelles, pesticides, insecticides et de répulsif dans les cultures légumières, fruitières et forestières.
En médecine moderne et traditionnelle indienne, les extraits de neem sont utilisés pour des soins dermatologiques, respiratoires, digestifs. Elle a également des propriétés antiseptiques. Incorporée dans les crèmes, huiles corporelles, shampoing, dentifices, elle est utilisée dans l’industrie cosmétique et permet de réduire considérablement la présence des moustiques dans les habitations.
Dans l’hygiène et les soins vétérinaires, l’huile de neem vaporisée permet de désinfecter les étables et les écuries par son action fumigatoire. Quant aux tourteaux de moringa, ils sont très nourrissants pour l’alimentation des animaux.
Selon le Haut-commissaire Aristide M. S. Kam cette société vient créer de la valeur ajoutée en réduisant non seulement la pauvreté et le chômage, mais aussi mettre à la disposition des agriculteurs, éleveurs des produits pour accroître la productivité agropastorale. « C’est avec un sentiment de fierté et de satisfaction que nous quittons les locaux car nous avons été émerveillés par les infrastructures et les produits ». a-t-il laissé entendre.
Zoulkarnine Diasso / Correspondant