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L’Opposition Politique burkinabè a tenu sa dernière conférence de presse de l’année 2018, ce mardi 18 décembre à Ouagadougou. Objectif, faire la lecture de la situation socio-politique que traverse le Burkina Faso. La crise qui mine le secteur de l’éducation, le sondage du CGD sur l’an III du pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré, la detention prolongée de Safiatou Lopez Zongo et la rencontre entre le premier ministre et la CCVC sont les points qui ont été abordés.
Face aux Hommes de médias, Adama Séré, président du Rassemblement Des Écologistes du Burkina Faso (RDEBF) a animé le dernier point de presse 2018 du CFOP-BF. Comme la routine, l’opposition politique a sans ambages décrié les grosses dérives du pouvoir du président Kaboré, qui ne cesse de plonger le pays dans une incertitude sans précèdent. Selon les animateurs de ce dernier point de presse, rien ne semble aller normalement. Tout le discours dont tient le pouvoir n’est que de la pure démagogie. Pour eux, même le PNDES dont loue le Mouvement du Peuple pour Le Progrès n’est qu’une pure vue d’esprit.
A l’appel de la coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), les enseignants ont suspendu depuis le 03 décembre dernier, les évaluations des élèves. Ce pour protester contre les mauvaises contions de vie et de travail. L’opposition politique trouve cela inadmissible et impute l’entière responsabilité au gouvernement. « En effet, l’année dernière suite à une vigoureuse protestation des enseignants, un accord avait été signé, assorti de réformes visant la valorisation du métier d’enseignant. Mais jusque-là, rien n’est au concret et l’éducation continue à se dégrader. Des centaines d’écoles sont actuellement fermées du fait de l’insécurité » a martelé le conférencier Adama Séré. « Nous sommes donc déçus, au même titre que les acteurs de l’éducation et les sages médiateurs, que le gouvernement ne veuille pas respecter sa parole donnée » déplore-t-il également. L’opposition politique appelle donc le gouvernement à se réveiller afin de résoudre toutes ces questions.
Pour le CFOP-BF, aucun secteur ne marche. Cela se justifie par les résultats du sondage du Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD) qui a attribué une note de 4,91 au président Kabore. De la sécurité à l’économie, de la santé à l’éducation, des infrastructures à la réconciliation, tout est en décadence.
Les conférenciers ont également dénoncé la détention prolongée de Safiatou Lopez Zongo, présidente du cadre de concertation national des organisations de la société civile(CCNOSC). Pour ces derniers, la dame doit être relâchée car rien de sérieux ne lui est reproché.
Enfin, le CFOP-BF se dit déçu car la rencontre entre le premier ministre Paul Kaba Thiéba avec une délégation de la coalition contre la vie chère sur la réduction du prix du carburant qui n’a pas donné de suite favorable. Par ailleurs, les conférenciers du jour ont salué la tenue de la 6e académie verte de l’Afrique de l’Ouest à Ouagadougou qui rassemble plusieurs pays. Cette académie a pour objectif de renforcer les capacités des participants, pour des élections crédibles et apaisées.
Michel Caboré (Stagiaire)