La jeunesse burkinabè entend désormais participer pleinement à la gestion du pays. Conscients que l’union fait la force, les jeunes ont décidé d’aller à la lutte en rangs serrés. Pour se faire, une structure a vu le jour. Il s’agit de la « Coalition Convergence Jeune », officiellement lancée le jeudi 9 juillet 2020, à Ouagadougou.
« La coalition convergence jeune », c’est la nouvelle arme que la jeunesse du Burkina Faso, s’est dotée en vue de se frayer une place significative dans la gestion du pays. La présente coalition qui se veut être le défenseur des jeunes, entend œuvrer pour une meilleure représentativité des jeunes, non seulement au niveau de la composition du gouvernement qui sera issu des élections à venir, mais aussi au niveau des instances décisionnelles.
De façon précise, les objectifs visés par la structures sont entre autres : le positionnement des jeunes dans le trio de tête des listes de candidatures des partis politiques lors des élections législatives et municipales à venir ; la nomination d’au moins 30% de jeunes aux postes nominatifs au gouvernement et dans l’administration publique ; l’observation d’un moratoire sur l’âge de la jeunesse en respectant un prorata de 15% pour les jeunes de 18-35 ans et 15% pour ceux de 35-45 ans.
Pour parvenir, la coalition dit avoir entamé des démarches auprès des leaders de partis politiques, le président du Faso, le président de l’Assemblée nationale, les leaders coutumiers et religieux. A l’issue de ces rencontres, un pacte sur le respect des engagements sera signé et suivi à la lettre. Des campagnes massives de sensibilisation sont également au programme, afin d’expliquer à la jeunesse, l’importance de prendre son destin en main, surtout à travers le vote.
Selon les conférenciers du jour, les jeunes sont compétents et ils doivent avoir leurs mots à dire dans la gestion du Burkina Faso. « Il y a des jeunes très compétents dans des partis politiques, et qui ne demandent que de la place pour faire leurs preuves. On ne peut pas continuer à gouverner sans une partie de la population, soit disant qu’elle est jeune et manque d’expérience. Nous expliquerons aux jeunes que quelqu’un qui chante vouloir travailler pour la jeunesse, sans vous, est en réalité contre vous », s’insurge Cheick Fayçal Traoré, porte-parole de la coalition.
En rappel le samedi 6 juin dernier, l’Association des jeunes pour le développement durable au Burkina Faso, procédait au lancement de son rapport. Les conclusions de ce rapport font sans appel quant à l’absence des jeunes dans les sphères de décision. 0% au gouvernement et au parlement, environ 24% dans les institutions publiques, et 15% dans les collectivités. C’est sans doute ce constat amer qui a occasionné la naissance de la présente coalition.
MICHEL CABORE
