L’Opposition non affiliée (ONA), a convié les Hommes de médias ce jeudi 15 juillet 2021 à son siège à Ouagadougou. Le dialogue politique national, la structuration actuelle de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’existence juridique de l’ONA, tels étaient les points saillants inscrits à l’ordre du jour. L’objectif de cette rencontre avec la presse était d’interpeler une fois de plus les autorités sur la nécessité d’associer l’Opposition non affiliée dans toutes les instances de décision concernant la vie de la nation.
Créée depuis 2019 avec à sa tête le Professeur Abdoulaye SOMA, l’Opposition non affiliée (ONA), a encore du mal à être acceptée tant au niveau du Chef de file de l’opposition politique, qu’au niveau des autorités gouvernementales. C’est ce qui ressort des échanges entre les journalistes et les premiers responsables de l’ONA ce 15 juillet. Pourtant, à en croire le Pr SOMA, l’ONA, est une structure légale, légitime, républicaine, ayant les mêmes caractéristiques que le CFOP. Ainsi, pour une prise de décision importante, Abdoulaye SOMA et ses camarades estiment que l’ONA devrait invitée au même titre que l’APMP et le CFOP autour de la table.
Mais malheureusement, regrettent les responsables de l’ONA, ils ont tout le temps été exclus. Face à cette exclusion, l’ONA rejette en bloc le format actuel du dialogue politique national car n’ayant pas été consultée. De même, elle dit regretter la désignation ‘’unilatérale’’ par le CFOP des commissaires représentant l’opposition à la Commission électorale nationale indépendante. « L’ONA, se réserve le droit de ne pas se reconnaitre dans les conclusions d’un dialogue politique d’exclusion, ni dans la validation d’une CENI irrégulièrement formée. L’ONA se réserve aussi d’engager les actions urgentes et structurelles pour recadrer cette gouvernance déviante des affaires de la République », a déclaré Pr Abdoulaye SOMA, premier responsable de l’ONA.
Par ailleurs, la question foncière a été évoquée dans les débats. Pour l’ONA, cette problématique est politiquement et socialement explosive et comporte les germes d’une violente révolution sociale. C’est pourquoi l’ONA, a appelé les autorités à désamorcer cette bombe le plutôt possible.
Michel CABORE