Politique: l’opposition soupçonne le MPP d’utiliser l’aide au covid-19 à des fins électoralistes

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LES-CONFERENCIERS-DU-JOUR

Lors d’un point de presse tenu ce 21 septembre 2020 à Ouagadougou, l’opposition politique burkinabè accuse le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), d’utiliser l’aide au covid-19 et les fonds d’appui aux femmes à des fins électoralistes.

Certains militants du parti au pouvoir (MPP) entrent dans des zones  du Burkina Faso, pour collecter des cartes d’électeurs de citoyens, en les promettant des prêts. C’est la remarque que le président du Parti des militants pour le peuple (PMP) Abdoulaye Arba, l’un des animateurs de la conférence du jour a fait ces derniers moments. Pour soutenir ses propos, il a cité des localités comme Réo, Korsimoro et l’arrondissement 9 de la commune de Ouagadougou.

Collecter des cartes d’électeurs en échange de récompense n’est rien d’autre que de la corruption électorale, qui est d’ailleurs punie par la loi, a clamé Abdoulaye Arba. « Nous voulons tout simplement dire à ces personnes que les prêts dont il est question existent depuis. Ils proviennent des institutions du Burkina qui financent, et accompagnent les activités des femmes et des jeunes », a-t-il dit, s’adressant aux habitants desdites localités. Le président du PMP va plus loin en martelant que le parti au pouvoir veut juste utiliser ces gens, pour des fins électoralistes.

Abordant la question de l’éducation, les conférenciers ont rappelé que l’année dernière, des milliers d’enfants ne sont pas allés à l’école du fait de l’insécurité qui sévit dans certaines parties du pays. Yumanli Lompo du Parti national des démocrates sociaux (PNDS) interpelle le gouvernement, par rapport à la  réouverture des salles de classes dans les zones d’insécurité. « Nous n’avons pas dit de laisser les enseignants et les enfants à la merci des terroristes. Le gouvernement doit juste prendre les dispositions nécessaires pour assurer leur sécurité », a-t-il fait savoir. Et de renchérir que  c’est inadmissible de voir des milliers d’enfants burkinabé qui n’ont plus la possibilité d’aller à l’école à cause de l’insécurité.

Concernant la fronde sociale, l’opposition estime que le gouvernement doit changer de fusil d’épaule et essayer la carte de la franchise, de l’humilité et de l’anticipation. « Le gouvernement doit respecter sa parole donnée et donner la considération qui sied aux métiers de l’éducation et aux conditions de travail des enseignants et des apprenants », a conclu Yumanli Lompo.

Wendemi Annick KABORE

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