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Le Cadre d’Expression Démocratique (CED) est face à la presse ce mercredi 27 mars 2019. Objectif : faire une lecture de la situation nationale notamment le code électoral qui pour le coordonnateur national Pascal Zaïda est une question d’actualité de grande importance.
Après des mois de discussion autour de l’épineuse question du code électoral, le Cadre d’expression Démocratique a convié les Hommes de médias pour donner sa lecture. Réveil tardif ? Pascal Zaïda, répond par la négative puisque dès l’entame de son propos, il a tout d’abord fait une rétrospective des différentes décisions en rapport avec le code électoral prises par l’assemblée nationale, le conseil constitutionnel et la commission électoral indépendante. De la disposition prise par l’article 48, il estime que le président a forcer la main au conseil constitutionnel en le mettant devant le fait accompli, attitude qui à son avis, constitue une négation de la lettre et l’esprit de la démocratie, constitue également un mépris à l’égard de l’opposition. Même si toutefois, il renchérit que «malheureusement au Burkina Faso tous les politiciens sont des malhonnêtes ». Par ailleurs, Pascal Zaïda s’est insurgé contre le régime actuel en disant que le pays n’appartient pas au MPP, et qu’il faut trouver une solution pour faire régner l’ordre, faire valoir la démocratie au pays des hommes intègres.
Des propositions du CED au gouvernement
Pour Pascal Zaïda et ses collègues, une fraude se prépare pour les élections à venir. C’est pourquoi en tant qu’organisation de la société civile, il exige : la relecture de l’article 72 pour ramener au plus 500 électeurs pour un bureau de vote au lieu de 800, la relecture de l’article 52 et suite pour rajouter la carte consulaire biométrique comme pièce de votation, la fixation d’un délai d’un mois minimum par pays et 6 mois pour les pays à forte présence de compatriotes pour l’enrôlement, la transmission dans un bref délai par l’ONI à la CENI des données de son fichier, l’annulation pure et simple de toutes les anciennes cartes d’électeurs, le comptage manuel des résultats au lieu d’un comptage électronique comme prescrit, le regroupement des résultats par province avant de faire la centralisation à Ouagadougou et l’affichage des résultats par bureau de vote , par commune et par province.
Pour clore, Pascal Zaïda a exhorté l’ensemble des burkinabé de l’intérieur et de l’extérieur à faire prévaloir leurs droits et d’œuvrer afin que les votes ne soient pas qu’un alibi qui va justifier un travestissement éléctoral.
Wendemi Annick KABORE
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