[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
L’Alliance des partis de la majorité présidentielle(APMP) s’est entretenue avec la presse le 02 Aout à Ouagadougou sur un certain nombre de problématiques ayant trait à la vie de la nation. Y compris le contesté code électoral en vue de la présidentielle à venir.
L’APMP estime avoir de quoi être rassurée par la situation qui prévaut dans le pays. Et ce, que ce soit sur le plan sécuritaire où on note « une évolution positive » de la part des forces de défense et de sécurité(FDS) ou sur le plan agricole où des experts prévoient une pluviométrie excédentaire qui permettra de récolter plus de cinq(05) millions de tonnes de céréales. L’occasion a été mise à profit pour rappeler les initiatives prises pour juguler le déficit céréalier dans certaines provinces et qui affecte 2500 000 personnes. Au nombre de ces initiatives, il y a la distribution de 95 000 tonnes de céréales vendues à prix sociaux, l’appui aux cultures de contre-saison qui s’est traduite par la mise à la disposition des producteurs entre autres de plus de 300 000 tonnes de semences améliorées. Mais comme on pouvait s’y attendre, c’est le controversé code électoral qui a cristallisé les débats avec la presse.
« Le vote de la diaspora ne peut déterminer l’issue du scrutin »
Les conférenciers ont exprimé une « incompréhension » par rapport à la position de l’opposition. « D’autant que cette opposition a toujours lutté pour que les documents de vote soient les plus fiables possible » s’est justifié le ministre de la Sécurité Clément Sawadogo, par ailleurs coordonnateur de l’APMP. Pour la majorité, la carte consulaire que l’on peut avoir par simple présentation de l’acte de naissance ne peut être un document de vote fiable. Et d’appeler tous les Burkinabé vivant à l’étranger de faire preuve du sens de patriotisme en acquérant la carte nationale d’identité burkinabé (CNIB) qui a le mérite de coûter moins cher par rapport à la carte consulaire. Pour les partis de la majorité, l’opposition ne s’arc-boute le code électoral que pour faire bonne figure. « En permettant aux Burkinabé de l’Extérieur de voter, nous avons frappé un grand coup politique. Ce qui a désemparé l’opposition » analyse Issa Barry du Nouveau Temps pour la Démocratie(NTD).Quant aux bureaux de vote susceptibles d’accueillir les électeurs, des initiatives seront prises en concertation avec les autorités des pays concernés dans la limite du possible car selon le ministre de la sécurité « il n’est pas question d’assiéger un pays pour des élections électorales ».Qu’à cela ne tienne, le potentiel de 900 000 électoral dans le plus grand réservoir de la diaspora qu’est la Cote d’Ivoire ne peut déterminer l’issue du scrutin, prévoient-ils.
Nouveaux adhérents
Dans la foulée, la majorité a aussi montré qu’elle vient de s’élargir avec l’adhésion de 08 autres partis dont l’Union pour la République(UPR) de Toussaint Abel Coulibaly, ancien ministre sous le régime Compaoré . Ce qui porte l’effectif de la majorité à 45 partis. « Nous accueillons tous ceux qui épousent notre idéologie politique de gauche et le programme du président Kaboré » a confié le coordonnateur de l’APMP devant qui les nouveaux adhérents ont officiellement signé leur acte d’adhésion attestant que désormais de leur appartenance à l’APMP.
Soumana LOURA